L'autre jour, dans le grand raout pédagogique auquel j'ai été obligé d'assister, il y avait la documentaliste d'un autre collège. J'avais déjà remarqué cette fille en d'autres occasions pour sa laideur et son aspect totalement décalé. C'est seulement avant-hier que j'ai su de qui il s'agissait. Et, bien sûr, la personne qui m'a donné le renseignement, n'a pas pu s'en arrêter là.
J'ai ainsi appris que, bien que passablement maigre, cette femme à qui l'on ne peut donner d'âge, est boulimique et se goinfre à chaque repas, que, de plus, elle est portée sur la bouteille, ce qui, l'un dans l'autre, lui facilite bigrement la tache pour vomir.
Alors que j'allais aux toilettes, je l'ai retrouvée, quelques heures plus tard, dans les WC, totalement défaite. Elle poussait la porte pour sortir et ne s'attendait pas à trouver quelqu'un en face d'elle. Un visage ravagé, à la fois violacé, vert et blanc comme un linge. Je lui ai dit quelques mots d'une banalité affligeante et ai tourné les talons, pour aller satisfaire mes besoins plus loin. Il y a des moments où Calyste n'a pas plus de couilles que les autres.
vendredi 21 octobre 2011
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8 commentaires:
Ton histoire de "plus de couilles" me fait penser, Dieu seul sait pourquoi, à un petit garçon, le copain d'enfance de mon fils, qui croyait dur comme fer que les papas avaient une couille par enfant... Ce qui en faisait quand même quatre pour son père ! Qu'est-ce qu'on a pu rire avec cette histoire !
Je raconte cette bêtise parce que le portrait de cette femme me fait frémir. Je pense à toute la souffrance qu'il y a derrière tout ça, et ta réaction ne m'étonne pas, j'aurais eu la même (couilles exceptée !), j'aurais fui, j'en suis plus que sûre.
Apparemment, nous ne sommes pas les seuls. Personne, autour d'elle ne semblait se soucier de son état.
Il faut espérer qu'en plus de tous ses défauts... elle ne lit pas ce blog où elle risquerait, si le portrait est ressemblant, de se reconnaître !
Dominique: elle n'a pas ce défaut-là, du moins à ma connaissance! :-)
Oh de toute façon lui dire ne changerait rien. Elle doit être dans le déni absolu. J'en ai connu beaucoup, je n'ai jamais réussi, malgré mon empathie, à les aider.
Valérie: au moins as-tu manifesté de l'empathie. Ce n'est visiblement pas le cas de tout le monde.
Je n'aurais pas eu plus de courage que toi. J'ai eu l'occasion de voir des émissions et témoignage sur l'anorexie boulimique et j'avais trouvé ça affreux, notamment le fait de se faire vomir. Je crois qu'au delà de l'effet répulsif, nous n'avons pas (je parle pour moi notamment) les connaissances pour être d'une grande utilité vis-à-vis de ces personnes (je n'en connais pas dans mon entourage).
Cornus: si encore ces personnes acceptent de se faire soigner! Il y a un service spécialisé dans la clinique de ma mère.
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