Hier, pas de cours. Toute la journée a été consacrée à un grand rassemblement pour réfléchir à nos pratiques, en particulier dans la perspective de la transmission de l'héritage ignatien.
A boire et à manger dans cette rencontre: des évidences, des portes déjà ouvertes que l'on s'obstine à vouloir enfoncer, des redites, mais aussi le bonheur de retrouver des têtes que je vois rarement maintenant, une qualité de l'échange dans le respect et la confiance, qui m'a fait penser que, contrairement à ce que je croyais, la culture du débat n'était pas totalement morte chez nous, la joie de constater que presque tous nous défendons des valeurs communes et nous nous défendons, nous et ceux à qui nous enseignons, d'autres pseudo-valeurs trop communément admises.
Dans le discours inaugural d'un ancien directeur général (laïc) que j'ai toujours beaucoup apprécié, j'ai relevé cette phrase, empruntée à Marguerite Léna: "Nous ne transmettons pas la foi, nous transmettons la parole, et l'esprit en fait le brasier de la foi."
Cette phrase, je la trouve magnifique et bien représentative de la pensée jésuite, avant tout humble et au service. Elle colle aussi, pour moi, avec l'idée que je me fais de mon métier d'enseignant: donner à manger une nourriture que l'autre transformera, avec tout ce qui le constitue déjà, en matériau pour l'aider à grandir, pour acquérir son autonomie, ses certitudes et ses doutes, tout ce qui fera de lui un homme.
mardi 4 mars 2008
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1 commentaire:
Je viens de me rendre compte que tu n'enseignes pas dans un collège public. Je rougis un peu, car j'ai l'impression que je n'ai peut-être pas lu ton blogue assez attentivement...
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