Ce matin, à sept heures et demie, splendeur de la colline de Fourvière au soleil levant.
Le ciel était lavé, aussi frais que du linge étendu au pré, et les immeubles blancs scintillaient sur toute la pente, jusqu'aux portes de Sainte-Foy. Arrêté au feu rouge, j'avais devant les yeux toute cette beauté , ce spectacle hallucinant dont le moindre contour se dessinait avec une netteté rare .
Et j'ai vu tout à coup apparaître la fière cité gallo-romaine, accrochant à sa colline ses théâtres couverts de marbre précieux, son orgueilleux palais du gouverneur, ses remparts et ses thermes,les arcades de ses aqueducs, la seule ville à jouir, avec Rome et Carthage,du privilège d'une cohorte urbaine. Le miroitement de ses ors et de ses pierres rares devait signaler de loin la capitale des Gaules à qui venait du côté des Alpes ou par le Val de Saône.
Et j'ai imaginé tout ce peuple des premiers siècles se réveiller un matin comme celui-ci et se dire que la journée allait être belle, que la vie était bien douce et qu'il faisait bon vivre à Lyon. Pardon, à Lugdunum. Ce petit peuple, nos presqu'arrière-grands-pères.
Quand le feu est passé au vert, je chantais.
vendredi 28 mars 2008
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2 commentaires:
et moi je me dis souvent et dans 100,200 ou 300 ans une autre personne s'emerveillera également devant ce paysage le même et different comme l'homme sera le même et different !
J'ai lu, je ne sais plus où, qu' après la révolution, lorsque furent créés les départements français, le département du Rhône fut volontairement coupé de son arrière pays pour limiter le développement de Lyon possible rivale de Lutèce. Une ville n'existait pas à l'époque sans le suburbain qui la nourrissait. Aujourd'hui celà n'a plus de sens, hormis que le département du Rhône est tout petit. Dans tous les cas, Lugdunum aurait fait une belle capitale.
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