J'ai vu, hier soir, ce film d'Almodovar que je ne connaissais pas. Ce que j'aime beaucoup dans les films de ce cinéaste, ce sont les rôles de femmes, toujours perdues mais fortes et interprétés par des actrices comme Carmen Maura, Pénélope Cruz, Rossy de Palma ou Marisa Paredes. J'aime aussi la passion quasi animale qui s'en dégage et qui n'exclut pas la tendresse et la compassion.
Dans La Mauvais Education, il n'en reste que la passion primaire, brutale ou calculatrice. Pas de rôles féminins non plus, à part la mère d'Ignacio. Un monde de prêtres violents ou pédophiles, de travestis, de bisexuels ou de transsexuels (comme dans d'autres films), chacun jouant avec les autres, au sens propre comme au sens figuré (puisque, comme dans Attache-moi, Almodovar utilise la mise en abyme, le cinéma dans le cinéma).
Étrangement, ce film m'a dérangé (au point de mal dormir) par sa noirceur. La fausse identité, la fausse apparence, le faux amour et aucune rédemption, même pas dans la mort. Peut-être m'a-t-il touché au plus profond de moi-même par sa jonglerie sur les apparences dont j'ai eu quelquefois à dénouer les fils.
Après le film, retour au calme avec un portrait du cinéaste par ses acteurs et surtout actrices fétiches (en regrettant l'absence de Miguel Bosé, à peine cité).
jeudi 9 mai 2019
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2 commentaires:
Eh bien curieusement j'ai eu du mal à m'y retrouver dans tous les "vrai-faux", alors même que je l'avais déjà vu. Quant au malaise, ben oui, il est là, je pense que c'est un peu le but...
Plume : moi aussi, j'ai mis un petit moment à m'y retrouver.
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