Encore une fois, j'étais à côté de la plaque. Après avoir lu Pleine Lune, que j'avais acheté comme étant un polar, ce qu'il n'est pas, j'ai voulu en lire un vrai de vrai. Avec Donato Carrisi, je ne risquais pas de me tromper : le monsieur est le maître du thriller italien, dont je connaissais déjà Le Chuchoteur.
Eh bien non, La femme aux fleurs de papier n'est en rien un roman policier. Ça ne m'a pas empêché de le lire en deux jours, et avec grand plaisir. Si j'en crois la quatrième de couverture, un critique en a dit : "Ce récit est une ode au plaisir de raconter". J'adhère totalement. A partir d'une situation assez dramatique, Carrisi balade son lecteur absolument où il veut, comme le prisonnier italien en 1916 aux mains des autrichiens le fait avec son interlocuteur, un modeste médecin des armées.
Les personnages, outre ces deux-là ? Un passager du Titanic qui, au moment du naufrage, au lieu d'essayer de sauver sa vie, s'installe sur le pont pour fumer un cigare. Un(e) hermaphrodite chinois(e) tenancière d'une laverie à Marseille. Un conte autrichien jouant de ses charmes pour séduire les femmes et s'en jouer. Une alpiniste qui connaît tous les plus hauts sommets du monde et dont les cendres seront peu à peu dispersées sur chacun d'eux. Une infirmière qui, la nuit, introduit des fleurs de papier dans la poche d'une blouse d'interne. Et tant d'autres....
Bien que radicalement différent, ce livre m'a fait penser aux romans d'un autre auteur italien : Italo Calvino et particulièrement à Si par une nuit d'hiver un voyageur. L'auteur nous égare pour se retrouver et quel plaisir de se laisser abuser !
(Donato Carrisi, La femme aux fleurs de papier. Ed. Calmann-Lévy. Trad. de Anaïs Bokobza.)
vendredi 17 mai 2019
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