Vincent Van Gogh |
Albrecht Dürer |
Aujourd'hui, des mains. Je les trouve proches, ces mains plusieurs siècles les unes des autres. Proches et émouvantes dans ce qu'elles disent de la vie. Aussi bavardes qu'un visage, réceptacles des joies et des épreuves. Après la mort, on ferme les paupières et l'on joint les mains. Tout est dit. Mais que ce soit celles du travailleur, calleuses et déformées ou celles du croyant usées sur sa Bible, elles, les mains, continuent à nous parler, plus sûrement qu'un visage.
Et puis les mains de ma mère, quand j'étais enfant, aux doigts si fins malgré les travaux et dont le souvenir m'émeut encore.
4 commentaires:
Je partage beaucoup ce que tu dis des mains.
je pense que les mains qu'on a ne sont pas en fonction de ce qu'on en fait (sauf si cela les abime vraiment beaucoup) mais de la génétique...
Karagar> Tu as raison, mais justement, j'ai connu beaucoup de mains usées, patinées, conservant parfois une crasse très difficile à enlever (une crasse de négligence aussi parfois ou pas de crasse du tout malgré celle que le travail impose), des ongles en deuil, rongés ou ornés... Des mains, des doigts déformés par la maladie, des doigts blessés qui gardent des traces indélébiles, des morceaux en moins voire des doigts amputés...
Cornus : je pensais effectivement à ces mains de travailleurs, de vieillards, de malades, dont tu parles dans ton second commentaire.
Karagar : comme le reste de notre être physique, j'imagine. Et peut-être bien aussi de notre esprit. Alors, ça ne change rien pour moi.
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