Encore des stagiaires, ce matin, dans notre cours commun, à Stéphane et moi. Quel chemin parcouru depuis la venue des premiers, il y a trois ou quatre ans, venue qui nous avait passablement angoissés! Aujourd'hui, rien de cela, d'autant que, garçon comme fille, tous deux sont très sympathiques et "en veulent". Ambiance décontractée laissant même la place à des moments d'humour.
La nouvelle policière rédigée en atelier-écriture avance à grands pas pour certains groupes, la majorité. Je n'en crois pas mes yeux. Cette classe de cinquième, moyenne voire faible, s'est prise au jeu et travaille. Les textes qu'ils proposent chaque mardi sont bien sûr à revoir pour le suivi logique ou chronologique, à corriger pour la syntaxe et la conjugaison, mais l'ensemble est très honorable et même plusieurs fois bien écrit et vivant. Ça vaut la peine de se fatiguer.
Ce matin, mon collègue Nicolas m'a invité chez lui! Rien qu'avec cette phrase, je sais que l'attention un peu somnolente de certains de mes lecteurs que je ne nommerai pas vient tout à coup de se réveiller de façon brusque et soudaine. Oui, je suis allé chez Nicolas. Oui, nous n'étions que tous les deux! Oui, nous avons bu un thé à la menthe poivrée, en nous accoudant à la balustrade du balcon. Oui, il m'a fait visiter les lieux, même la chambre conjugale!...Mais après le fantasme, place à la réalité: lui et sa famille ont failli mourir intoxiqués cette nuit par un feu qui avait pris dans leur salon. Sans doute une bougie mal éteinte! Heureusement la forte odeur de brûlé les a réveillés et ils ont pu faire le nécessaire pour limiter la casse avant l'arrivée des pompiers. Quelques dégâts, certes, pourtant pas trop importants si on les compare avec ce qui aurait pu être. Mais surtout, des traces de fumée partout, un appartement sens dessus dessous, à vous faire descendre le moral plus vite que le thermomètre en hiver. Et, cerise sur le gâteau, Nicolas est inspecté cette semaine, pour la validation définitive de son travail. A voir sa tête malheureuse à midi, au repas, je l'aurais volontiers serrer dans mes bras pour lui donner un peu de chaleur amicale! Je me suis contenté de le réchauffer des yeux.
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2 commentaires:
Suggestion pour la suite de la "nouvelle policière" :
"Après avoir sournoisement enflammé les rideaux, le Traître Calyste se glissa hors des lieux, pour se dissimuler dans une rue attenante. Quelques minutes plus tard, l'appartement était envahi de fumée. Suffoquant, toussant, pleurant, Nicolas se précipita dehors, vêtu uniquement d'un string, en raison de l'insupportable moiteur de cette nuit de juillet. Calyste l'accueillit dans ses bras, l'embrassa doucement au coin des lèvres en caressant ses boucles mouillées de sueur. Tout en lui murmurant des paroles apaisantes, il l'entraîna vers son appartement...
"Mais ma femme... mes enfants..." balbutiait le pauvre jeune homme.
"Chut mon chéri, ce n'est qu'un cauchemar... Viens chez moi... tu te réveilleras demain matin, et tout sera oublié", lui susurra suavement Calyste, ses yeux brillants fixés sur les enivrantes rondeurs callypiges de l'éphèbe...
Mais c'est du délire! Seul un point de vérité: comment as-tu deviné pour la commissure des lèvres? C'est un endroit que j'aime beaucoup, comme toutes les pliures du corps.
Ta description du "traître Calyste" me fait plutôt penser à Dracula! Non, je n'ai pas du tout l'intention de lui sucer le sang, à ce pauvre Nicolas!
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