Ce matin, il fallait que je me défoule. Un de mes collègues, prof d'histoire, jeune homme d'origine italienne et pas désagréable à regarder, m'avait proposé dès le début de l'année scolaire de courir avec lui. Cela ne s'était jamais fait pour des raisons x ou y. Hier, nous avons bavardé et la conversation est revenue sur la course à pied.
Rendez-vous a été pris pour ce matin. Je l'ai dit: j'avais envie de me défouler et, cerise sur le gâteau, je trouve qu'en ce moment, il vient au collège avec un pantalon qui met ses rondeurs postérieures si bien en valeur qu'il y a de quoi faire se damner un sodomite. L'idée de voir ces mêmes rondeurs dans un petit short de sport m'a fait bravement affronter cette douce damnation. J. m'avait de plus bien recommandé de bien courir derrière afin de profiter au mieux du spectacle.
Dix heures, devant la cour d'honneur de la fac. J'arrive en vélov. Il est déjà là. Mais horreur, malheur: pas de short affriolant, pas de rondeurs exposées, pas d'échancrure suggestive! Un vieux bas de jogging informe qui réduisait tout à de simples conjonctures hasardeuses. Il a dû voir ma mine déconfite ou accepter une transmission de pensée car ses presque premiers mots furent: "Je n'ai pas mis de short. Je trouve qu'il fait encore un peu frais". Moi, j'en étais pour les miens (frais, pour ceux qui ne suivent pas!). Mais bon, rien que son joli minois a déjà de quoi réjouir.
Nous voilà partis le long du Rhône, direction Tête d'Or, par les berges récemment aménagées et pas encore trop encombrées à cette heure-là. Seuls, avec quelques cyclistes, les coureurs étaient déjà là. Ah, je n'ai pas regretté d'être venu: on aurait dit que tout ce qu'il y a de plus sexy sur la spécialité à Lyon s'était donné rendez-vous ce matin: beaux bruns aux yeux ténébreux, armoires à glace à pilosité généreuse, corps magnifiquement sculptés, cuisses de rêve, hummmm... Je ne savais plus où donner des yeux. Pas un instant je ne me suis demandé si mon camarade ne finissait pas par être surpris par mes regards insistants sur ceux que l'on croisait ou par mes silences soudains lorsque qu'un dos viril venait de nous dépasser. Le printemps était bien là, pas de doute. J'ai même été gratifié à plusieurs reprises de regards pas tout à fait innocents.
Nous devions aller jusqu'au Parc puis en faire le tour et revenir sagement par le même chemin. Mais le diable m'a poussé à lui proposer de lui faire découvrir d'autres horizons qu'il ne connaissait pas et de pousser notre périple jusqu'à la Fesse-in. Pardon, je veux dire la Feyssine, bien sûr, que j'ai déjà révélée à S. il y a quelques semaines. C'est un lieu agréable pour ses arbres et ses fourrés au bord du Rhône. Je voulais voir sa réaction. Et je vous le donne en mille: de quoi me parle-t-il dans ce lieu de stupre et de débauche? De sa copine! Bon d'accord, stéphanoise comme moi, mais ça n'excuse pas tout. Encore raté!
Au retour, il n'en pouvait plus, le coco. Comme quoi, papy a encore quelques ressources dans les mollets. Les berges s'étaient peuplées et il devenait difficile d'y courir avec plaisir. Après quelques étirements sur le quai, nous nous sommes quittés tout suants et il m'a proposé de remettre ça samedi prochain. Je ne crois pas que je vais dire non. Il fera peut-être suffisamment chaud ce jour-là....!
samedi 14 mars 2009
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4 commentaires:
C'est rageant, je le reconnais...
Mais émoustillant aussi!
Ah c'est du beau... Vieux satyre va. La prochaine fois, la copine stéphanoise sera là. Nouvelle déconfiture, et tu seras bien puni de ta lubricité.
Ah non! pas la copine!
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