Cette semaine, je n'ai que peu touché terre, conseils de classe et fin de trimestre oblige. Beaucoup de travail et beaucoup de fatigue, mais résultats plutôt satisfaisants: tout s'est bien passé, à quelques tensions inévitables près. Il faut ajouter à cela la présence de trois stagiaires dynamiques et qui en veulent, l'absence de Nicolas, en semaine de stage, les brèves apparitions d'Isabelle (elle était là mais je ne l'ai pas vue beaucoup, comme d'autres de mes collègues). Une semaine qui a passé sans que je m'en rende compte, comme globalement la période entre Février et Pâques. Vendredi prochain, je suis en vacances. J'y crois à peine.
Pâques arrive. Je sais que J. et sa famille ne seront pas à Lyon à ce moment-là. Ils vont me manquer. L'an dernier, j'avais assisté à la veillée pascale avec eux, ça avait été pour moi un moment très fort, beaucoup d'émotion, un pas important dans mon cheminement. Cette année, je ne veux pas que ces jours-là retombent dans la banalité. Il faudra que je me prenne par la main seul et que je me renseigne. J'ai toujours peur d'assister à quelque chose qui m'éloigne à nouveau de cette spiritualité qui renaît en moi. Je tiens pourtant à la fois à marquer mon appartenance à cette église que je redécouvre comme mienne et à manifester par ma façon d'être qu'elle n'abrite pas, loin s'en faut, que des réactionnaires et des esprits bornés et belliqueux. C'est ce qu'il me semble que je dois faire en ce moment, comme d'autres, nombreux, le font aussi.
La période des conseils de classe nous donne l'occasion de voir plus longuement, en attendant le deuxième conseil de 18h30, quelques collègues que l'on croise rapidement en semaine et à qui l'on a à peine le temps d'adresser deux mots. Belle occasion pour moi d'approfondir des amitiés et de faire plus ample connaissance avec certains ou certaines des jeunes arrivés de cette année.
Beau recrutement. La relève est visiblement assurée. Tout à l'heure, il y en avait trois dans la salle des profs, trois jeunes et Jean-Marie et moi, les vieux, assis à les écouter, à apprécier leur bonne humeur, à déceler leur stress d'avant conseil, comme si les ogres-parents allaient les dévorer tout rond, à se regarder à la fois complices et émus de tant d'enthousiasme. Je leur souhaite tous les bonheurs...et tous les courages.
En conseil, ils m'impressionnent par leur sérieux, par leur professionnalisme, par leur manière de s'exprimer, comme si un mot prononcé à la place d'un autre allait changer la face du monde, irrémédiablement. Mais ce qui me plaît le plus en eux, c'est qu'ils aiment les enfants, je l'ai vu, j'en suis sûr. A partir de là, tous les rêves sont possibles.
vendredi 27 mars 2009
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3 commentaires:
Comment faire un tel métier si l'on n'aime pas les enfants (ou tout bonnement "l'humain") ?
-> La Discrète : Et pourtant... Y en a qui....
Hélas oui, y en a qui!
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