Lorsqu'un peu fiérot ce matin, j'ai parlé à mes collègues de ma "rencontre" avec Dominique Fernandez, j'ai connu, je pense, le plus beau flop de ma vie! Pas un ne connaissait. Même plus jeunes que moi pour la plupart, comment ont-ils pu passer à côté de cet auteur? Seul Stéphane avait entendu parler de son père, Ramon. Serait-ce uniquement un écrivain pour homos? Je ne le crois pas pourtant. Il me semble que certains de ses titres méritent l'estime du public. Alors? Inculture galopante? Je ne sais pas. Mais rassurez-moi: certains d'entre vous connaissent, au moins!?
Quelques instants plus tard, j'ai bien failli m'empoigner vivement avec un élève. Un garçon que je ne connais pas et avec qui la violence verbale, de sa part d'abord, de la mienne ensuite, est montée très vite au point de frôler à la fin l'affrontement physique. Je suis toujours ébahi par cette fulgurance de la violence, chez les autres et parfois, hélas, aussi chez moi. Je sais que je suis un être profondément violent de nature mais je parviens presque toujours à canaliser cette impulsion, à la masquer ou à la contenir dans des limites acceptables. Mais parfois, elle s'échappe. Pourquoi à ce moment-là? Pourquoi avec telle ou telle personne, alors que rien, l'instant d'avant, ne pouvait la laisser prévoir? Je n'aime pas ne pas être maître de moi. Tout s'est arrangé heureusement sans heurt irréparable.
Et le hasard a voulu que, pratiquement au même moment, ma mère décide elle aussi de sortir de ses gonds et d'empoigner une des infirmières à portée de sa main. Elle demandait à sortir pour une courte promenade dans le parc. Il a suffi qu'on la fasse attendre quelques minutes pour qu'elle croie qu'on ne lui accorderait pas ce plaisir, et qu'elle refuse de mettre son manteau pour exaspérer les infirmières. Résultat: ce soir, une mère effondrée, un peu penaude de son attitude et au débit de parole très ralenti et rendu incompréhensible par l'administration d'un anxiolytique.
C'est bientôt la pleine lune ou quoi?
jeudi 5 mars 2009
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10 commentaires:
j'ai découvert cet auteur avec Porporino, il y a longtemps et lors de mes premiers voyages en Italie, j'avais son livre dans ma poche.
M'sieur , M'sieur! moi, j'connais, j'ai lu y'a plusieurs années un roman sur la mort de Tchaïkowsky qui pour son malheur n'aimait pas que casser les noisettes...
Oups! désolé, mon témoignage ne compte pas mais heureusement qu'Anna est de retour pour infirmer l'hypothèse:
"Serait-ce uniquement un écrivain pour homos?"
...enfin , j'imagine ...car qui se cache derrière ce pseudo? ;-))
"Les Mystères de Naples", "Voyages d'Italie", "Le dernier des Médicis" sont des livres qui m'ont fait aimer un aspect de l'Italie que je connaissais mal. Je n'ai même pas pensé à l'homosexualité de l'auteur. Je suis innocente peut-être. Tant mieux "aux innocents les mains pleines". C'est un homme raffiné, très érudit et grand spécialiste de l'art baroque. Je pense aussi à Daniel Mendelsohn. Après avoir lu "Les disparus", je n'ai pas pensé un instant à l'homosexualité de cet écrivain calme, beau, doux et timide je crois. Puis, j'ai lu "L'étreinte fugitive". J'étais un peu surprise, mais conquise. Il n'a pas encore la réputation d'être un écrivain pour les homosexuels. Quelle drôle d'idée. Et puisqu'aujourd'hui, je peux enfin écrire, je vous offre cette belle phrase de la première page du livre de Mendelsohn "Celui qui sait ce qu'est le grand désir, Lui seul sait ce que je souffre" (Goethe). Je vous embrasse Piergil, et Calyste.
Etrange ce deuxième paragraphe, j'aurais pu tout à fait dire ce genre de chose. Le lendemain, vendredi donc, j'ai éclaté également et je suis monté aux insultes. J'ai un peu honte, surtout depuis des années, j'avais réussi à me contenir, toujours.
Une question me brûle : pourquoi cette brouille ?
Avec l'élève, Nicolas? Il ne s'agit pas d'une brouille: je ne le connaissais pas, je ne l'avais pratiquement jamais vu. Je voulais qu'il fasse moins de bruit dans le couloir, il n'a pas accepté ma remarque et je n'ai pas accepté sa façon de me répondre. Mais jamais, pour un motif aussi futile, cela n'aurait dû dégénérer.
Merci, Anna, pour la dédicace. Vos propos m'incitent à connaître cet auteur.
"Tribunal d'honneur" portait effectivement sur la vie de Tchaïkowsky, Piergil. Je n'en ai pas un bon souvenir: un peu lourd, si je me souviens bien.
J'en ai lu un, Dans la main de l'Ange, il y a bien longtemps. Mince, je suis homo moi aussi... Mais c'est surtout que les media n'en parlent plus autant que dans les années 80 ils me semble.
C'est vrai, T Euro. Dommage que ton profil ne soit pas accessible.
Je n'ai jamais rien lu de lui, mais je connais. Je l'ai vu lors de plusieurs débats ou émissions à la télévision. Et, de mémoire, j'aurais pu citer "Dans la main de l'ange". Voilà tout. Dans la liste des "écrivains homos" célèbres (enfin chez les Français) pour moi la référence incontournable c'est Yves Navarre.
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