dimanche 28 février 2010

Momentini

Vu au cinéma I love you, Philip Morris. J'ai ri, un peu, parfois. A quelques bons mots ou situations inattendues. Mais je n'ai pas aimé ce film: stéréotypes sur les homos, mélange des genres qui ne prend pas, omniprésence un peu lourde de Jim Carrey. Je ne vois pas où se cache le talent de cet acteur. En revanche, je n'ai pas avalé que l'on transforme Ewan Mc gregor, que j'apprécie beaucoup dans de nombreux autres films, en folle blondasse trop éthérée dont les intonations de voix (peut-être simplement dans le doublage français) sont exaspérantes. Seule chose à l'actif de cette soirée: avoir retrouvé l'ambiance d'une salle de cinéma, le soir, avec des amis. J'aime toujours autant.

La tempête de vent de cette nuit a au moins un avantage: elle met clairement en évidence la crasse de nos villes, et donc de nos concitoyens. Je n'ai même pas eu envie d'en prendre des photos aujourd'hui, sous ce beau soleil printanier.

Vu à la télévision la soirée des Césars. Je ne comprends pas que l'on puisse donner neuf récompenses à un même film, aussi valable soit-il (sauf s'il y a chef-d'œuvre, ce qui, dans le cinéma français actuel, doit être assez rare), que l'on puisse attribuer au même jeune artiste (aussi doué soit-il, je veux bien le croire, je n'ai pas vu le film) le César du meilleur espoir masculin et celui du meilleur acteur: c'est l'un ou l'autre, ça ne peut pas être les deux! Et les autres productions nominées: elles ne valaient donc rien? Ou si peu? Le Concert, dont pourtant on dit grand bien, a-t-il reçu une seule distinction? Le seul moment intense de la soirée (et là-dessus, je suis entièrement d'accord avec Olivier Autissier), c'est la récompense (la cinquième, oui, mais en combien d'années? et pour quel talent!) qui nous a valu l'apparition d'Isabelle Adjani, belle et sincèrement émue, bouleversante dans son engagement et son merci aux enseignants, paroles, il faut en convenir, que l'on a rarement l'occasion d'entendre.

Fin des vacances. J'ai l'impression d'avoir quitté le travail depuis des siècles. Je ne sais pas s'il faut s'en affliger ou s'en réjouir.

5 commentaires:

Olivier Autissier a dit…

"(sauf s'il y a chef-d'œuvre, ce qui, dans le cinéma français actuel, doit être assez rare)" un chef -d'œuvre est toujours rare !
Pour le reste, il s'agit de votes, il n'y a pas de conseil de classes pour rééquilibrer ;) . Si tout le monde dans chaque catégorie a voté pour le même... Je n'ai pas vu le film non plus, mais il doit y avoir une raison.
Bonne reprise.

Calyste a dit…

Oui, sans doute, mais c'est un peu dommage pour les autres!
Merci pour aujourd'hui.

Cornus a dit…

Moi aussi, j'ai été trsè surpris que cet acteur obtienne cers deux césar antinomiques. C'est n'importe quoi, à croire que la composition du jury change en cours de route. Je n'ai pas regardé la cérémonie comme l'an dernier. Toute cela ne m'intéresse guère.

Lancelot a dit…

La cérémonie des Césars, c'est à regarder comme l'Eurovision : en zappant entre deux pubs, pour se marrer des gesticulations, coups de gueule avinés, halètements émus, et larmes de crocodile des uns et des autres. Pour le reste... quand je veux me faire une idée de la qualité d'un film avant de l'avoir vu, je sonde mon entourage et je multiplie les lectures de critiques, pour me forger une "tendance". Et malgré tout, je peux ne pas être d'accord au final. Mais c'est bien plus sûr, comme critère de sélection, qu'une minable sculpture, décernée par le 'vote' des amis de mes amis, brandie entre deux robes de soirée et trois coupes de champagne.

Calyste a dit…

Déjà, je ne vais pas souvent au cinéma. Et, bien sûr, ce n'est pas à cette cérémonie que je prends mes idées de sortie! C'est un peu comme pour les livres: au feeling, le nez en l'air.