J'ai passé plusieurs heures avec J. aujourd'hui. Il a voulu que je lui raconte un peu ma vie.
J'ai essayé de le faire le plus simplement et le plus honnêtement possible, sans embellissement, sans faux-fuyants. Parfois, malgré moi, l'émotion m'a envahi. Je ne peux parler de paternité sans que les larmes me montent aux yeux. Hier, J. est passé avec son fils cadet après la boucle en rollers. Je lui ai dit tout à l'heure, sans pour autant tomber dans l'angélisme, combien je trouvais belle cette relation d'un père et d'un fils. Il s'est souvenu que, lorsque S. était encore tout petit, il le portait sur ses épaules et que. S. ne cessait de lui tripoter les oreilles, comme il l'aurait fait avec un doudou. J'étais tout ému: ce souvenir, j'avais l'impression de le partager.
Un peu avant, je m'étais assoupi dans les bras de J., sous la couverture, au chaud. Tendresse...
Le reste de la journée a été consacré, après une courte sieste, à la préparation du repas de demain. Ce sera une surprise pour ma soeur qui ne s'y attend pas. En préparant les plats, en dressant la table, j'ai senti une nouvelle fois les larmes arriver, cette fois-ci encore larmes de bonheur: j'avais sorti les belles assiettes, les verres ciselés, les couverts en argent, la nappe et les serviettes brodées, qui n'ont pas servi depuis combien de temps? La maison revit, enfin. Comme au temps des Noëls ou Jours de l'An en famille, où Pierre préparait les plats et où je m'occupais de la table et des fleurs. Pierre sera là demain, tout près, dans mon coeur.
Belle journée, en vérité.
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