Kawabata (Yasunari): je crois que le premier roman de lui que j'ai lu est La Danseuse d'Isu. A moins que ce ne soit Les belles Endormies.
Tout de suite, je suis entré dans son univers. Le déclic s'est produit à la lecture de la description (ou de l'évocation) d'un cerisier en fleurs. Ce cerisier était devant mes yeux, palpable, aussi beau que s'il avait été peint par un impressionniste français.
J'ai dévoré ces autres ouvrages, beaucoup aimé certains (Nuée d'oiseaux blancs, Pays de neige), un peu moins certains autres (Kyoto, Chronique d'Asakusa) mais il m'a fait découvrir le Japon, son Japon. J'ai peu à peu pénétré cette littérature, cette société si différente de la nôtre et lis maintenant régulièrement les écrivains nippons.
Je viens de terminer, de Yoko Ogawa, Le Réfectoire un soir et une piscine sous la pluie, court récit: une merveille. Mais on est là bien loin du cartésianisme et il faut sans doute aimer l'ellipse.
Karnak: beaucoup connaissent ce site égyptien grandiose.
Moi, je retiens surtout de cette visite le mal de ventre atroce qui me taraudait suite à une diarrhée soignée avec un excès de médicaments bloquants. Résultat: plus de diarrhée, mais des spasmes intestinaux épouvantables. Dans ces cas-là, la beauté, la culture, l'intellect sont bien peu de choses.( Blaise Pascal l'a dit beaucoup mieux que moi, avec une mouche, dans ses Pensées).
Puisque nous sommes dans la scatologie, restons-y encore un peu, en Egypte, toujours, avant l'absorption des médicaments.
Dans le train nous emmenant du Caire à Louxor, pas un train pour touristes, le train de tout le monde, il a bien fallu à un moment se résigner à aller faire un tour aux toilettes. J'emporte avec moi l'un des innombrables rouleaux de papier qu'en voyageurs bien organisés nous avions pensé à glisser dans nos bagages, j'en calfeutre la lunette des toilettes, je soulage mes entrailles (momentanément) et, au moment de nettoyer, je ne trouve pas la chasse.
Ayant été éduqué à être propre et à respecter les autres, je ne pouvais pas laisser les lieux dans cet état. Alors, je cherche et finis par trouver, sous la vasque, un petit robinet, que j'ouvre en me penchant sur les toilettes. Et là, je reçois en pleine figure, le jet d'eau sorti d'un tuyau de cuivre au fond de la cuvette, tuyau grâce auquel les musulmans se nettoient.
J'ai failli rendre par le haut ce qui n'était pas sorti par le bas.
Au demeurant, le reste du voyage fut en tout point passionnant.
mercredi 17 octobre 2007
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