jeudi 25 octobre 2007

Abécédaire (Q)

Quadragésime: mot à la belle sonorité dont j'ai mis longtemps à connaître le sens.
Queue: moi, je trouve que c'est un beau mot pour nommer le sexe masculin. Bite me va aussi. Mais il y a dans queue la référence à l'animal qu'il me plaît de rappeler que nous sommes (même supérieurs).
L'instinct sexuel n'est que nature: les uns l'assouvissent avec des mâles, les autres avec des femelles: quelle différence? On ne peut pas définir un homme (humain) que par la direction où le porte sa queue. Pourquoi alors ne pas le cataloguer par ses opinions politiques ou le fait qu'il apprécie ou non les épinards?
J'ai du mal à me dire homo, non parce que je ne l'assume pas mais parce que je ne suis pas que cela: c'est une partie de moi, certes importante, mais qui ne me définit pas totalement: je suis aussi quinquagénaire, prof, gourmand, coureur à pied, fils de ma mère, frère de mon frère, piéton, automobiliste, vacancier, emmerdeur publique, câlin, copropriétaire, client, usager du métro, lecteur, mélomane, bricoleur (si, si, ça arrive!), et que sais-je encore. Finalement très proche de celui qui, en face, va se dire hétéro. Une certitude: je ne suis pas gay.
La manie actuelle de tout classer, de vouloir à tout prix que tous rentrent dans une case ou une autre, m'exaspère: je suis, nous sommes tous, multiple(s), et souvent contradictoire(s) parce qu'en marche. Alors, messieurs les "archivistes", arrêtez de faire des vivants des objets d'exposition de musée avec une belle étiquette pour expliquer(même en latin) ce qu'ils sont (ou ce qu'ils étaient).
N'ayons pas peur d'être "plusieurs" à soi tout seul.
J'étais partie pour parler de la queue de l'homme, et puis voilà, on s'excite, on s'excite...
Quinctius Cincinnatus (Lucius): j'ai toujours aimé ce vieux romain de la République qui, après avoir assumé les plus hautes charges à Rome (consul puis dictateur à deux reprises), n'a jamais hésité à regagner sa campagne pour y vivre tranquillement "le reste de son âge" au milieu de ses troupeaux et de ses labours. Il faudrait que tous nos hommes politiques sachent, le moment venu, se retirer avec autant d'humilité.

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