Népenthès: merci, J. C'est grâce à toi, et à notre promenade dans les serres du Parc de la Tête d'Or (1er ou 2eme jour?), que je connais cette plante carnivore et que je peux lui donner un nom (comme à la drosera!).
Nihil obstat: ça n'est pas dans le dictionnaire! Mais, à côté de "nihilisme", on peut, bien sûr, trouver "night-club". De quoi remettre de l'ordre dans la priorité des valeurs!
(Recherches faites, on trouve "Nihil Obstat" dans les pages roses, juste après une expression de bien meilleure compagnie que la boîte de nuit: le "Ne sutor ultra crepidam".
C'est ce qu'aurait répondu un peintre antique à un cordonnier qui, non content de critiquer la représentation d'une sandale dans un des tableaux de ce peintre, s'était mis à vouloir juger du reste de l'oeuvre. A celui qui voulait parler en connaisseur de choses largement au-dessus de ses compétences, l'artiste avait dit: "Cordonnier, pas plus haut que la chaussure."C'est beau, non?
Naples: parmi les nombreux souvenirs dans cette région de Campanie, un seul aujourd'hui: celui d'un marchand de souvenirs d'une soixantaine d'années, un peu isolé devant la villa des Mystères.
Je dis "isolé" car, à l'époque ( chaque fois que j'emploie ce mot, j'ai l'impression de dater de l'éruption!), il fallait ressortir du site de Pompéi pour accéder à cette villa pourtant si intéressante. Donc moins de visites et moins de ventes: les braves touristes préféraient regagner leurs autobus, ayant vu suffisamment de vieilles pierres comme ça, plutôt que de faire encore un kilomètre (en pente!) à pied pour se retrouver devant une des merveilles de l'antiquité.
Moi, je n'avais pas demandé l'avis de mes élèves: quand on voyage, on voyage! Il y avait bien eu quelques grognements, des tentatives, vite réprimées, pour s'arrêter devant des marchands de glaces, des "Quand est-ce qu'on s'arrête aux toilettes? Je ne peux plus tenir!"(discours plutôt féminin), mais j'avais filé au pas militaire: qui m'aime me suive, et les autres avec!
Joie du napolitain, voyant arriver une soixantaine d'acheteurs potentiels, tous plus naïfs les uns que les autres. Je leur avais bien fait la leçon, mais bon... Ça allait être la grande arnaque! Eh bien non, pas du tout.
Ce monsieur, ayant appris que nous venions de Lyon, me dit connaître et aimer la France: il y aurait donc des prix spéciaux pour nous, prix beaucoup plus intéressants que ceux pratiqués pour les anglais ou les allemands! Je l'écoutais parler, décidé à laisser faire, mais ne croyant pas un mot de ce qu'il disait. J'avais tort. Non seulement les prix étaient tout à fait corrects, mais il me fit apporter un jus d'orange glacé, gratuitement, et m'offrit deux magnifiques posters d'art pour décorer la classe.
Deux ans plus tard (nous alternions Italie et Grèce), il me reconnut ( je croyais qu'il faisait semblant, mais non: c'est lui qui, le premier, me parla de Lyon). Il avait construit un bar-restaurant qu'il me fit admirer et visiter, tout fier, dont il ouvrit les toilettes aux enfants pendant qu'il régalait les professeurs d'une bonne bière bien fraîche. Il m'offrit encore deux posters et me donna rendez-vous pour les années suivantes.
Mais au dernier voyage, il n'était pas là. Inquiet, j'en demandai des nouvelles au nouveau vendeur, plus jeune celui-là: il me dit qu'il était son fils, et que son père prenait un peu de repos et était allé pêcher dans la baie. Je le priai, avant de partir, de bien vouloir le saluer de ma part. Je reviendrais bientôt.
Mais depuis, moi aussi j'ai pris un peu de repos et je n'ai jamais réentrepris le voyage à Naples. Je voulais pourtant rendre un hommage à ce marchand honnête et fidèle en ce qui peut bien s'appeler une amitié biennale.
Novgorod: voir Potomac et Abyssinie, avec les coupoles en plus.
dimanche 21 octobre 2007
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