L'atelier d'écriture avec mes élèves progresse bien.
Nous en sommes à la troisième séance et, peu à peu, ils prennent confiance en eux et en moi. Mais comme c'est difficile, ce que je leur demande. En serais-je capable moi-même? Je m'étais promis de faire les mêmes exercices qu'eux et je n'ai pas tenu ma promesse.
Aucune écriture n'est innocente. Ils se livrent à moi et j'en suis ému (je ne le leur montre pas, je sais bien cacher ce genre de choses!). A travers leurs écrits, si maladroits soient-ils, ils se démasquent. Moi, je me cache ici, où il faut encore chercher pour me trouver.
Certains, que je ne soupçonnais pas, ont une immense sensibilité: à travers leur évocation d'un lieu, on en perçoit non seulement la "géographie", mais aussi les bruits, les odeurs, les peurs et les bonheurs rencontrés là.
Quand une des élèves de ce petit groupe a lu son texte (ils le font de plus en plus volontiers), il y a eu, après, un silence de quelques secondes: ils y étaient, dans ce lieu évoqué. En quatre lignes, elle avait réussi à les y emmener avec elle.
Chapeau, mademoiselle.
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