Ce matin, j'ai été agressé sans aucune raison valable, par une de mes collègues de travail: pour une stupide histoire de craie à laquelle je n'ai presque rien compris! J'ai de plus en plus de mal à supporter l'hystérie ou la forte propension à faire la morale de ces dames vieillissantes. Et certains professeurs, trop bien installés dans leurs certitudes, me révulsent. J'aurais peut-être dû faire de mon autre passion mon métier: jardinier. Les fleurs, au moins, ont la politesse de disparaître une fois qu'elles sont fanées.
Après le repas avec J., je suis allé récupérer chez le podologue mes semelles orthopédiques. Même si la correction est légère, j'ai l'impression d'entrer dans un autre monde, un peu comme lors de l'achat de mes premiers verres progressifs: un monde qui s'éloigne irrémédiablement de la jeunesse. C'est d'autant plus idiot que c'est moi qui ai fait la démarche de mon propre chef, ceci afin d'améliorer mon confort (et mes performances?) lors des courses à pied.
Ensuite, visite chez l'opticien avec ma mère. Elle est de plus en plus fragile: sans ses lunettes, on dirait une petite fille qui a besoin qu'on la protège. Il faut sans doute que je me prépare à sa disparition, mais comment vais-je la vivre?
Aujourd'hui, c'est aussi l'anniversaire de ma petite soeur: cinquante ans. Et c'est moi qui ai le blues. Elle est la plus jeune de la famille et elle a cinquante ans! Pour moi, cela relève du mystère, de la science-fiction, du rêve éveillé. Comment est-ce possible? Déjà? Celle qui pleurait facilement, celle à qui sans cesse on faisait des blagues, cinquante ans?
Bon anniversaire, soeurette.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire