J'avais l'intention de réagir à la sommation présidentielle de lire dans les établissements scolaires la lettre que Guy Moquet, jeune résistant de 17 ans, a envoyée à sa famille avant d'être fusillé par les allemands en représailles à un attentat contre l'un des leurs. J. l'a fait avant moi dans son blog: inutile de répéter, j'adhère en tous points à son propos, je partage sa saine rage.
Ce soir, sur Fr3, interview de Jean-Baptiste Monnier, qui interprête le rôle de Moquet dans le (très) court métrage commandé par l'Etat. Je craignais le pire: comment ce garçon à la parole peu aisée, à la personnalité encore hésitante, que j'ai été amené à côtoyer alors que la gloire lui tombait dessus après le succès du film Les Choristes, comment ce garçon allait-il sortir de son statut de "voix d'ange" et être crédible dans ses réflexions sur la Résistance et ses drames? Eh bien, bravo Jean-Baptiste, tu t'en es parfaitement bien sorti, en désolidarisant pédagogie et sensiblerie (ce que ne semble pas savoir ou vouloir faire notre président), devoir de mémoire et objectifs pédagogiques. Tu as grandi, J-B, en bien. Bonne chance sur ton chemin d'adulte. Et puis, tu as parlé de ton grand-père et face à ça, moi, je ne "résiste" jamais.
mardi 23 octobre 2007
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