Virée aujourd'hui dans ce qui fut autrefois la maison de Kicou, dans ce petit bout de Loire coincé entre Rhône et Ardèche, au sud de Lyon. Ce qui fut, car j'ai eu du mal à en reconnaître certains coins. Son fils et sa famille viennent de s'y installer à demeure, après en avoir transformé une bonne partie. Georges, son mari, a l'air de trop maintenant au milieu de tous ces changements et des jouets de gosses qui traînent un peu partout.
La chambre bleue, celle où j'ai toujours dormi, est devenu un salon sans âme encombré de meubles laids. La méridienne en velours rouge, où Kicou aimait à se reposer pendant les moments où sa maladie le lui permettait, a disparu. A la place, un canapé rutilant neuf. Georges avait presque mal de me montrer tout cela. J'ai fait des compliments, le cœur serré. Mais, après tout, qui suis-je pour juger, moi qui viens de refaire à neuf mon propre appartement où la plupart des souvenirs liés à Pierre sont effacés? Le spectacle doit continuer, comme dit l'autre.
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3 commentaires:
J'ai perdu bien des objets, je n'ai perdu, pourvu que ça dure, aucun souvenir...
Le coeur pareillement serré quand j'ai découvert les changements opérés par mon cousin dans la ferme de mes grands parents. Mais après tout, cela doit être mieux maintenant. Ce qui m'a le plus peiné, c'est la disparition de la vigne et de son mur en pierres sèches...
P.P: moi non plus, et parfois, hélas.
Cornus: je ressens un peu la même chose lorsque je vois une maison en démolition dont on aperçoit encore les papiers peints de certaines pièces. J'essaie d'imaginer qui habitait là et ce qu'ils sont devenus. Mais tout est bien: on ne peut vivre dans un musée, je le sais maintenant.
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