vendredi 18 avril 2008

Perugia, encore.

Il me passe en tête en ce moment un autre souvenir de Perugia. Peut-être l'ai-je déjà évoqué dans l'Abécédaire ou les Riens.

Celui d'une nuit où la fraîcheur réparait la fatigue accumulée sous la chaleur excessive du jour, où, en rentrant chez les Luciani, je longeais un vestige de l'ancien mur étrusque. A un endroit précis, que je pourrais lui aussi décrire encore aujourd'hui avec grande précision, la fraîcheur relative de la nuit se mêla au bruit léger d'une source où trempait de la menthe sauvage dont le parfum poivré fit pour ainsi dire naître un aria de violoncelle semblant émaner de la vieille muraille. Je me suis arrêté, pétrifié, transpercé plutôt par un bonheur ineffable et total: tous mes sens, ouïe, odorat, vue, toucher, étaient comblés.

Je n'ai jamais depuis éprouvé une semblable plénitude.

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