Et pour la dernière fois, j'espère, sinon l'on va penser qu'elles m'obsèdent: les filles à sac, les "théières".
En fait, en y réfléchissant, je me suis vite aperçu que cette étiquette était un brin méprisante pour ces adolescentes qui, finalement, n'ont que la sottise de leur âge (et de leurs parents) et ne sont pas, comme disait ma grand-mère, de "mauvaises filles". De plus, tout au fond, je piaffais de leur trouver à mon tour une appellation adéquate, trop jaloux du trait d'esprit de mon collègue. Enfin, je m'en étais pris lâchement au thé, tout cela pour faire un mot. Pardon à Patrick: j'ai pensé à lui en rédigeant le billet d'hier, et je savais qu'il ne manquerait pas de réagir. Il l'a fait très gentiment et avec l'humour que je lui connais.
Alors voilà, me direz-vous, un préambule bien long pour annoncer la trouvaille. C'est que je ne suis plus aussi sûr de moi. Pourtant, je crois qu'elle vous plaira, en tout cas à ceux qui connurent un temps que les moins de vingt ans (voire de quarante) ne peuvent pas connaître.
Ces demoiselles dont le bras (droit ou gauche? Sans doute à tour de rôle) ne semble avoir été créé par Dieu le Père tout puissant que pour y accrocher un cabas, de marque si possible, comme il créa un arbre, un chêne, pour la chevelure d'Absalon, un autre, un sycomore, pour que Zachée puisse y grimper, un plateau, que nous montre Titien, pour la tête de Saint Jean Baptiste, des voiles afin que Salomé les ôte en dansant et une pomme destinée à notre illustre ancêtre.... Mais arrêtons là (d'autant que la traduction "pomme" est erronée: il s'agissait d'un "fruit")!
Ces demoiselles, donc, à l'allure sombre, par la mine et le vêtement, dont l'ombre portée dans les couloirs le soir m'évoque la silhouette de Belphégore dans le labyrinthe du Louvre, ces demoiselles au regard glacial si vous leur rappelez votre existence, ces demoiselles, ce sont..... les Patères Noires.
Comprenne qui pourra!
samedi 12 avril 2008
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2 commentaires:
Hum ! un brin méprisant oui ... j'ai aussi pensé à la jolie théière de "En forme de poire" ... (sourire). Prochain billet : les garçons. Les adolescents. Leur petit logo sur leur chemise, leur (sac ?) pour transporter leurs livres, leurs petits mocassins légèrement pointus, leur coiffure cheveux longs dégradés. Je les aime bien moi ces adolescents, et je m'amuse beaucoup lorsqu'ils parlent de leurs professeurs, dans ma cuisine, à l'abri des oreilles indiscrètes.
Vous savez bien, Anna, combien je les aime aussi. J'imagine assez les remarques le soir, dans les chaumières! J'ai déjà un aperçu chaque fois (rare) que je prends le métro. Après tout, c'est de bonne guerre. Je trouve cela plutôt sain. Alors, promis, la prochaine fois, ce sont les garçons qui vont souffrir. Laissez-moi le temps de bien les observer.
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