dimanche 25 février 2024

Poème jardinier

Dans les jardins, le vent sauvage

Berce des fleurs aux noms latins.

Dans les jardins, sous les ombrages,

La nuit est verte le matin. L'abeille dans la fleur sauvage

Prend le sucre de son festin.

Le ruisseau roule des images

Dont les yeux ne sont pas éteints. La branche et le fruit sont sauvages.

L'oiseau volette et le nuage

Avec le soir change de teint. Et les parfums sont des sauvages,

Savants à parler le langage

Des lieux où naquit leur destin. 

 Louise de Vilmorin (1967)

4 commentaires:

Cornus a dit…

Bien... et elle devait un peu savoir de quoi elle parlait...

Calyste a dit…

Cornus : oui. Elle est issu d'une famille de grainetiers et avait des amis qui possédaient de vastes propriétés.

Cornus a dit…

Calyste> Pas que grainetiers, botanistes réputés aussi dont l'un (Roger de Vilmorin) est un des co-auteurs de la dernière flore de France (du CNRS) XX° s.

Calyste a dit…

Cornus : bien, bien.