Tout commence par une histoire d’amour. En 1928, Hemingway s'installe à Key West, une petite île à une centaine de kilomètres de Cuba. Quelques excursions sur les côtes cubaines suffisent à ce que l’écrivain tombe amoureux de l’endroit. Hemingway loue une chambre d'hôtel à La Havane et se consacre à l'écriture. L'artiste invente alors un mode de vie nomade (et révolutionnaire pour l’époque) : il passe ses hivers à Key West et ses étés à Cuba. Là-bas, l’auteur se balade dans les rues surannées de la Havane, sirote des Daiquiris avec ses amis au Floridita, se fait appeler « Papa ». Après de nombreux voyages, Ernest Hemingway a enfin trouvé son lieu de prédilection. Sur l’île, il pratique le tir au pigeon au club du Cerro et participe à des parties de pelote basque. Mais ce qu’il préfère par-dessus tout, c’est la pêche. Presque tous les jours, Hemingway prend le large sur le « Pilar », son célèbre bateau, pour pêcher le marlin. En mer, il se laisse inspirer. Ainsi nait son roman Le vieil homme et la mer, récompensé par le prix Pulitzer.
Lassée par cette vie instable passée dans des chambres d’hôtels, sa (troisième) femme, la correspondante de guerre Martha Gellhorn, répond à une petite annonce : « Propriété délabrée à San Francisco de Paula, banlieue tranquille de La Havane ». La maison s’appelle la Finca Vigía. Le couple y déménage. De 1939 à son départ forcé en 1960, Ernest Hemingway habite dans cette maison.
Aujourd’hui, ce sont des touristes qui déambulent dans le quartier de San Francisco de Paula. La normalisation des relations entre les États-Unis et Cuba a permis de conserver les objets d'Ernest Hemingway. Et la Finca Vigía, qui figurait sur la liste des bâtiments historiques les plus menacés au monde, se visite désormais comme un musée. On y retrouve plus de 10 000 documents, 4 500 photos et même ce fameux bateau à moteur, le « Pilar ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire