Le temps passe vite, ici. Lever à 9h: depuis quand cela ne m'est pas arrivé à Lyon?
Je n'ai pas bougé de la nuit: le lit était comme à mon coucher. Premier coup d'oeil à la fenêtre:l'horreur. Une brume épaisse, quasiment du brouillard. Ça ne se lèvera pas de la journée? E., en bon savoyard chauvin, me rassure: ici, il fait toujours beau. Alors!
Je vais courir ou pas? La température, fraîche et surtout humide, ne m'y incite guère. Et puis je me décide: si j'hésite maintenant, qu'est-ce que ce sera dans un mois ou deux, en plein coeur de l'hiver. Fini le short: j'opte pour le collant et en route. Je gagne en voiture l'endroit où j'ai l'habitude (déjà!) de la garer, quelques étirements et me voilà parti.
Bon présage: je croise immédiatement un autre coureur dans l'autre sens. On se salue, comme toujours: j'aime cette politesse et cette réserve des coureurs à pied.
Bientôt les muscles se réchauffent, à l'inverse des doigts, du menton, du nez et des oreilles que le froid commence à pincer sévèrement. Mais comme d'habitude, bientôt, je me mets à planer. Je compte toujours en courant: jusqu'à 8, 10 ou 12 selon ma foulée. Cela m'aide à trouver le rythme, à oublier les efforts fournis (surtout au début) et me berce comme une incantation. Petit à petit, l'esprit se dissocie totalement du corps, les mouvements deviennent mécaniques et les idées vagabondent, entièrement libres. Ensuite encore, c'est le corps qui jubile car le mouvement devient aisé, fluide, beau sans doute. Quel plaisir de ressentir tout cela sur cette route vallonnée, au milieu des prés et des troupeaux de vaches, avec toutes les couleurs de l'automne dans sa gloire (car, entre temps, comme l'avait prévu E., le soleil s'est levé)!
Par un petit chemin défoncé, je gagne une aire d'autoroute où parfois... Rien , personne. J'en suis presque content: aujourd'hui, seul le soleil me caressera.
samedi 3 novembre 2007
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1 commentaire:
Que de couleurs enflammées ces temps-ci.
Le soleil n'a percé qu'une dizaine de minutes aujourd'hui.
Bisous, J.
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