J'ai parlé si souvent de lui, tout le monde connaît la tendresse particulière que je vouais à Jean Bertrand Pontalis au point de guetter en librairie la sortie de chacun de ses essais. J'aimais son monde intérieur, sa façon de parler des riens qui tissent nos vies, son style pur et précis. Il y a quelque temps, François Busnel lui a consacré plusieurs "Grands Entretiens" sur France Inter, que je n'ai malheureusement pas pu entendre intégralement. Je me souviens particulièrement d'un soir où il parlait de son père et où j'ai eu toutes les peines du monde à éteindre la radio pour rejoindre la clinique de ma mère.
Ce soir, en revenant du travail, j'ai à nouveau entendu sa voix. "Encore une rediffusion, après une grève d'une semaine!", me suis-je dis, excédé contre France-Inter. Et j'ai entamé un paquet de copies. Et puis, il y a quelques minutes, en passant chez PP, j'ai lu la nouvelle: Pontalis est mort aujourd'hui, le jour même de son anniversaire, à 89 ans. Je suis triste que l'on perde, comme l'on disait autrefois, un "homme de bien".
mardi 15 janvier 2013
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3 commentaires:
Oui, j'ai pensé à toi en apprenant ça.
Ah, je n'en ai pas entendu parler, mais je n'ai pas entendu les infos radiophoniques hier soir, mais uniquement les télévisuelles.
Christophe: avec De Luca, c'est un auteur dont je me sens très proche.
Cornus: rien à la télé, en effet.
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