Et puis l'autre, le dernier, celui que j'avais oublié: le cèdre. Il nous avait été offert au Liban, à Beyrouth, lors d'une tournée de la chorale. Il avait ensuite fallu attendre une occasion solennelle pour le planter dans la grande pelouse en pente. Elle nous fut donnée par la semaine européenne que nous organisions tous les deux ans au collège.
Arrivaient dans nos murs deux élèves de chaque pays invité ainsi qu'un professeur à qui étaient proposées de nombreuses activités pour leur faire découvrir Lyon et la France. Pour ma part, avec quelques collègues, j'organisais une semaine des régions françaises avec expositions, présentations orales et dégustations de quelques spécialités. Les élèves confectionnaient d'immenses panneaux. Ça demandait un boulot fou, mais qu'est-ce que c'était intéressant et gratifiant! C'était l'époque où il se passait toujours quelque chose au collège!
Lors de cette semaine européenne, mon amie Kicou avait confectionné des galettes de terre cuite dans lesquelles un membre de chaque délégation imprimait ses mains. Elles furent ensuite installées sur le mur de l'un des bâtiments, disposées de façon à dessiner une colombe. La main grecque se cassa quelques jours après l'opération. Comme les européens étaient rentrés chez eux, ce sont mes mains qui sont encore aujourd'hui accrochées au milieu des autres.
L'arbre mit très longtemps à pousser. Lorsque l'herbe était haute, il disparaissait totalement et je craignis plusieurs fois qu'il ne soit tranché lors de la fauche. Je suis allé le voir tout à l'heure. A ma grande surprise, il mesure maintenant au moins quatre mètres de haut et se porte comme un charme (si j'ose dire!).
Quant au voyage au Liban en question, il me laissa une impression très mitigée: admiration devant la beauté du pays et des sites, mais beaucoup plus de réserve face à ses habitants, richissimes maronites que la guerre qui venait à peine de se terminer n'avait pas empêchés de faire fructifier leur biens considérables. Mais ceci est une autre histoire...
mardi 29 janvier 2013
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
Un Cedrus libani qui vient du Liban même, pas mal !
J'aime beaucoup cet arbre. Il me semble qu'il est menacé dans son aire d'origine.
Pas mal ce qui se passait dans ton collège. Je n'ai pas connu ça de mon temps.
Cornus: l'imparfait était donc parfait! Mais, comme tout parfait, il est achevé!
Enregistrer un commentaire