Avant de me coucher, me débarrasser d'une chose qui m'exaspère. Après le triple meurtre de Rivesaltes, entendu à la radio que l'une des victimes était un retraité prenant du repos sur un banc et les deux autres des employés municipaux et célibataires. Ben tiens, c'est déjà moins grave! Qu'est-ce que c'est que ces remarques à la con? D'autres fois, on entend: "La victime laisse une veuve et deux jeunes orphelins".
Et ça change quoi? La vie des célibataires (et des retraités) a-t-elle moins de valeur que celle des gens mariés et pères ou mères de famille? Le scandale est-il moins grand si un taré tue des hommes sans progéniture? On savait déjà que la pire faute, c'était de descendre un policier. Maintenant on peut supposer que la vie d'un célibataire a moins de valeur que celle d'un père de famille.
Vivement que l'on publie une classification exhaustive indiquant un ordre croissant ou décroissant dans l'horreur d'un meurtre. Les psychopathes pourront ainsi calculer à l'avance la peine qu'ils risquent en fonction de leur victime et juger si le jeu en vaut la chandelle ou pas. Cela en dit long sur l'état de dégénérescence de notre société et de ses valeurs morales.
Autre chose, pour compléter le paquet: je hais les artisans. J'expliquerai une autre fois pourquoi. Allez hop! au lit maintenant: demain matin, je me fais un massacre de jonquilles. C'est grave, çà, vous croyez?
vendredi 4 mars 2011
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10 commentaires:
De préférence, il serait particulièrement avisé de t'attaquer à des jonquilles non mariées, ou ne vivant pas en concubinage et n'étant pas mères de famille nombreuse. Ah ? Tu ne sais pas reconnaItre des jonquilles sans progéniture ? Une astuce : regarde dans le caddy. S'il y des couches et des fraises tagada, ce sont les jonquilles que tu dois éviter en priorité. A la rigueur, tu peux te faire des jonquilles vieilles et ridées, ou des veuves. Tatenkas aussi, évidemment ( Mais quand on commence avec ce jeu, après on veut beaucoup plus - non ? )
Sinon, je crois que je veux bien rebondir avec sérieux sur le fond de ton article et dire que je trouve ta réaction excessive. Je suis certaine que tu me pardonneras.
Les médias, lorsqu’ils relatent un fait divers, essaient toujours d’apporter un certain nombre de précisions relatives aux acteurs du fait. La victime d’un crime ou d’une agression n’est jamais un homme ou une femme, ce serait trop vague. Ce n’est jamais non plus une personne, car une personne ça ne veut dire personne. En peu de mots, les rédacteurs doivent dire de qui il s’agit. Il s’agit parfois d’une mère de deux enfants, et cette description est parlante même si elle ne dit pas tout – car il y a les contraintes de la place, du temps disponible. Retraité, fonctionnaire ou célibataire : je ne vois-là que des descriptions succinctes et je ne pense pas qu’il y ait lieu d’interpréter. Il n'y a pas là, à mon avis, l'intention de désigner des citoyens de second ordre.
Concernant les crimes dont les policiers sont victimes, je vois une raison très précise leur trouver une gravité bien spéciale. On peut ne pas aimer les flics, mais il importe à mon sens de reconnaître que leur fonction est de nous protéger. Je ne suis pas un vieux réac : je suis lucide, et j’avance que personne, je dis bien personne, ne tiendrait plus de 48 heures dans une société sans police. Que les utopistes me prouvent le contraire. Un crime commis contre un policier est un crime commis indirectement contre chacun de nous. Et je trouve un peu facile de taper si souvent sur les flics. Il y a là une façon de vouloir se montrer intelligent et évolué que je trouve déplaisante. CRS – SS : c’est amusant à quinze ans…
Sur ce, et c'est bien le point le plus important : Tatankas appuyés.
Eh bien moi ce qui me fait dresser de rage, c'est l'excuse qui serait que Monsieur n'aurait pas supporté que sa rombière l'ait quitté. Tuer c'est pas bien, mais si c'est parce qu'une salope l'a laissé tombé alors là y'a un peu prescription.
C'est cette violence excusée régulièrement qui me met hors de moi.
Kranzler: que des célibataires, ce matin. J'ai suivi tes conseils et vérifié! Mais me faire des vieilles ridées, ça, jamais!
Quant à ton second commentaire, je suis assez d'accord avec toi pour ce qui concerne les policiers. Je me plaçais plus sur le plan moral (excuse ce grand mot) que sociologique. Je voulais simplement dire que la mort violente d'un être humain est odieuse, quel que soit l'être humain qui en est la victime.
Valérie: voir la fin du commentaire à Kranzler
Je partage les mêmes conceptions. On voudrait faire croire consciemment ou inconsciemment que mourir célibataire sans enfants serait moins grave. J'ai remarqué cela depuis longtemps et cela m'énerve copieusement. Et la valeur intrinsèque d'une personne ne suffit pas ? Et n'y a-t-il pas d'autres personnes tout aussi touchées par la mort de la personne ?
Quant à la mort d'un représentant des forces de l'ordre qui serait plus grave que la simple mort d'un homme "normal", j'avais failli en faire une note lorsqu'on avait parlé de déchoir de la nationalité française les meurtriers d'origine étrangère. Cela me choque à un point : faire deux catégories de Français (ceux qui sont français depuis la naissance et les autres) et deux catégories de citoyens (les gens supérieurs appartenant aux forces de l'ordre et les autres).
Cornus: heureux de ton retour! Je vois que tu es en pleine forme! Alors, la voiture?
Pour ton commentaire, je suis d'accord avec toi: toute mort de cette façon est ignoble.
La disparition brutale d'un père de famille alcoolique qui battait femme et enfants est-elle aussi grave que celle d'une personne sans enfants très appréciée de son entourage et qui se dévouerait bénévolement pour des associations caritatives?
Si ces faits divers sordides n'étaient plus relatés jusqu'à la nausée dans les média je pense qu'on ne s'en porterai pas plus mal. Pour ma part je zappe dès que j'entends les mots disparition, meurtre, assassinat et autres joyeusetés.
Zeus: pour moi, je l'ai déjà dit, toute mort est odieuse.
Tout en reconnaissant la logique de ce que dit Kranzler dans son second commentaire, je voudrais tout de même y ajouter un petit bémol : oui certes les journalistes précisent "célbataire" ou "père de deux enfants" pour des raisons de précision. Mouais. On pourrait rétorquer qu'il est possible aussi de dire "Homme de 36 ans" ou "Femme habitant dans la même ville" et éviter par là les connotations trop "pro-familiales". Ceci dit, en lisant ta note je me suis souvenu d'une conversation avec un ami qui est directeur d'hôpital et siège quelquefois dans les réunions où l'on décide de l'attribution pour greffe de tel ou tel organe à telle ou telle personne. Inutile de dire que les mecs célibataires qui ont passé 40 ans sont au bas de la liste des receveurs potentiels (à supposer même qu'ils y figurent). Si ça, ce n'est pas de la discrimination...
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