lundi 14 mars 2011

Question

Le besoin d'écrire ne viendrait-il pas de la propension à vivre sa vie en spectateur?

5 commentaires:

laplumequivole a dit…

Est-ce bien une heure pour poser de si grandes questions ?
Mais blague à part, et sans affirmer que c'est la seule ni même la principale motivation de ce besoin d'écrire, je pense que oui, un peu sans doute. Devenir un spectateur qui peut ainsi mettre une certaine distance entre lui et lui, et se sentir un peu plus à l'abri pour s'observer, peut-être se critiquer, au moins se comprendre. Et aussi donner aux mots difficiles le temps d'arriver, et en même temps les empêcher de fuir trop vite quand ils nous déplaisent. Le danger étant de ne plus être que spectateur et d'oublier de vivre !

charlus80 a dit…

Dernière phrase très, trop, juste dame plume

Cornus a dit…

Laplumequivole a fort bien parlé. J'ajoute juste que pour ma part qu'il existe aussi une certaine propension à la vivre en acteur et de se donner soi-même en spectacle et c'est ça aussi la vie.

Calyste a dit…

La plume: lorsque cela m'arrive, cette sorte de dédoublement, je me sens effectivement à l'abri, dans un certain sens, et pas du tout dans un autre. Le résultat en est souvent le sentiment d'une grande solitude.

Charlus: ah! mais Plume, ce n'est pas n'importe qui!

Cornus: mais je peux tout aussi bien me donner en spectacle, faire le clown (ce que je sais très bien faire) tout en donnant le change, en n'étant pas là.

Lancelot a dit…

Mais la vie, au final, ce n'est qu'un grand spectacle.

"Oublier de vivre", c'est certes un danger. Oublier d'observer et d'analyser, et de faire des retours sur soi, et les autres, c'en est un autre, encore plus grand.

Avis d'un Spectateur Invétéré.