Un poème sur Lyon découvert grâce à une collègue. vous connaissiez? (Traduction à la suite)
SCÈVE, JE ME TROUVAY COMME LE FILZ D'ANCHISE
Sceve, je me trouvay comme le filz d'Anchise
Entrant dans l'Elysee et sortant des enfers,
Quand apres tant de monts de neige tous couverts
Je vey ce beau Lyon, Lyon que tant je prise.
Son etroicte longueur que la Sone divise,
Nourrit mil artisans, et peuples tous divers.
Et n'en desplaise à Londre', à Venise, et Anvers,
Car Lyon n'est pas moindre en faict de marchandise.
Je m'estonnay d'y voir passer tant de courriers,
D'y voir tant de banquiers, d'imprimeurs,d'armuriers,
Plus dru que lon ne void les fleurs par les prairies.
Mais je m'estonnay plus de la force des ponts,
Dessus lesquels on passe, allant delà les monts,
Tant de belles maisons, et tant de metairies.
Joachim du Bellay, Les Regrets, 137
Scève, je me trouvai comme le fils d'Anchise
Entrant dans l'Élysée et sortant des enfers,
Quand après tant de monts de neige tous couverts
Je vis ce beau Lyon, Lyon que tant je prise.
Son étroite longueur, que la Saône divise,
Nourrit mille artisans et peuples tous divers :
Et n'en déplaise à Londre, à Venise et Anvers,
Car Lyon n'est pas moindre en fait de marchandise.
Je m'étonnai d'y avoir passer tant de courriers,
D'y voir tant de banquiers, d'imprimeurs, d'armuriers,
Plus dru que l'on ne voit les fleurs par les prairies.
Mais je m'étonnai plus de la force des ponts
Dessus lesquels on passe, allant delà les monts,
Tant de belles maisons et tant de métairies.
lundi 28 mars 2011
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