Je l'ai vue venir hier, rougissante, à mon bureau. Le cours était terminé. Elle voulait me parler. Je l'aime bien, cette élève, nouvelle de cette année: souriante, polie, travailleuse malgré ses difficultés en français, n'hésitant pas à poser des questions lorsqu'elle ne comprend pas.
Elle m'a dit que son père était suédois et que, dans son pays d'origine, il y avait, à Noël, une tradition qu'elle aurait aimé nous faire partager. Pour la mettre à l'aise, je lui ai évoqué Malmö, ce port méridional, si souvent visité, il y a quelques années, dans les romans de Sjöwall et Wahlöö. Étonnée que je connaisse, elle s'est mise à sourire et j'ai dit oui à son idée.
Aujourd'hui, elle a apporté une maison de pain d'épices décorée de smarties recouverts de sucre glace, de celles que l'on confectionne pour les fêtes chez elle, que l'on garde jusqu'au jour de l'an et que l'on partage après entre amis. Ce qui fut fait avec la classe entière, ces ados redevenus enfants pour quelques instants.
Merci, Victoria.
mercredi 11 janvier 2012
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7 commentaires:
Je ne sais pas pourquoi je trouve ce geste terriblement émouvant.
Valérie: parce qu'il l'est. Une telle gentillesse est rare aujourd'hui au collège.
Même avis que Valérie. Et c'est bien de lui avoir dit oui.
Je ne sais si c'est bon, mais c'est magique à voir.
Cornus: pourquoi aurais-je refusé?
Karagar: c'était effectivement très bon.
Eh bien je ne sais pas, quelqu'un d'autre que toi (qui n'est pas moi non plus) aurait pu juger que c'était trop envahissant, que cela allait empêcher de travailler correctement, que cela allait créer un précédent, que c'était ennuyeux, que ça l'emmerdait ou tout un tas de prétextes pour ne pas dire oui.
Cornus: elle ne l'aurait sûrement pas proposé à ce quelqu'un-là!
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