lundi 16 janvier 2012

Moi, je.

Réunion d'équipe de français, comme bien des lundis. Nous sommes quatre. Une seule parle, n'écoute pas, interrompt, dit que les autres n'ont rien compris, impose (ou essaie d'imposer), a la science infuse, commence toutes ses phrases par "Moi, je...": celle qui réclame que nous travaillions en équipe, c'est à dire, visiblement, comme elle l'entend.

Autrefois, je me serais rebellé, aurais essayé de faire valoir mes idées, ma conception des choses, ce qui, immanquablement, finissait en pugilat verbal. Aujourd'hui, je m'en moque. Les autres aussi, d'ailleurs. Je ne l'écoute qu'à peine, essaie, comme les autres, de réduire le temps de se voir au minimum, et, finalement, fais exactement comme j'avais pensé faire au départ. Elle essaie bien de temps à autre de percer la carapace de ce qui ressemble de plus en plus à du mutisme mais n'y parvient plus. Je ne suis plus loin parfois de ressentir du mépris pour elle. Je la plains.

Et puis, je rentre chez moi et fais une petite sieste avec mon roman du jour. Qui n'a rien compris?
C'était le quart d'heure "Calyste philosophe".

5 commentaires:

Caly a dit…

Le chemin de la sagesse est long et ardu... Mais à chaque étape, une joie, belle et sereine, nous attend ;)

Nicolas Raviere a dit…

C'est la bonne attitude. Ne pas consacrer de temps à ce qui n'en vaut pas la peine. C'est d'autant plus valable avec les gens. De plus en plus.

Iipsa a dit…

Moi je le dis toujours:trop réfléchir ça empêche de penser mais qui m'écoute?

Calyste a dit…

Caly: toi aussi, tu philosophes?

Nicolas: on a parfois du mal à savoir ce qui en vaut la peine!

Ipsa: je crois entendre ta voix, c'est dire!

Nicolas Raviere a dit…

Sans doute. Quand je sais pas, je me fie à mon intuition et si j'en ai pas, à ma première impression, ce qui est finalement tant pragmatique que ridicule.