L'atmosphère s'épaissit de jour en jour au travail. La nouvelle direction n'hésite plus parfois à critiquer ouvertement la précédente et à remettre en cause tout ce qui avait été mis en place jusqu'à ce jour. Pourquoi pas pour le deuxième point mais l'ennui, c'est que je ne vois pas clairement ce qu'elle propose à la place. J'ai vraiment de plus en plus l'impression d'un recentrage identitaire commandé de plus haut. Le plus haut avait déjà essayé de faire passer ses conceptions par la force mais, devant le peu d'enthousiasme suscité par ses propositions, avait pour un temps fait machine arrière pour aujourd'hui employer une méthode plus retorse.
D'abord table nette de tous ceux, administratifs, qui le gênent, puis restructuration des attributions horaires en gardant, bien entendu, le couvert pseudo participatif de la concertation. Ainsi reçoit-on le dimanche soir un mail nous demandant pour le mardi des prévisions qu'il est bien entendu impossible de faire aussi vite et à cette période de l'année. En fait, en latin, nous avons tout de même réussi à les fournir hier après-midi ... pour nous entendre dire ce matin, entre deux portes, qu'elles n'étaient pas réalistes. J'avoue que j'ai eu du mal à contenir la colère que je sentais monter en moi. Si les décisions sont déjà prises, à quoi bon cette mascarade?
Et puis, il y a les nouveaux collègues, des remplaçants, qui ne doutent pas un instant de leurs assertions tout aussi péremptoires que stupides. L'un est allé jusqu'à dire que ça ne le gênait pas de considérer un établissement scolaire comme une entreprise comme une autre et les élèves comme des produits de cette entreprise. D'autres sont plus discrets et tentent autrement de se faire une place dans le marigot. C'est bien connu: les crocodiles ont les dents longues.
Pour ma part, je ne reconnais plus ce que j'aimais dans cet établissement et ce qui a fait que j'y ai passé plus de trente ans. Si je n'étais pas tout proche de la retraite, je demanderais, sans hésitation, une mutation pour un autre établissement. Je vais tacher de faire le dos rond pendant le temps qu'il me reste à enseigner. Hélas, me connaissant, je ne suis pas certain d'y parvenir.
mardi 17 janvier 2012
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
7 commentaires:
En effet, tu n'es pas gâté par certains de tes "jeunes" collègues. Dents longues ? Mais qui dit longues dit fragiles aussi, surtout quand on prends ses pieds dedans.
Tu as le dos rond, mais garni d'épines. Bon courage néanmoins.
L'heure est grave, les chacaux se cherchent un o. Vont-ils manger un mousse ou faire un repas plus consistant en mangeant du Calyste ? Pas besoin de réfléchir, des clous, où a-t-on vu que c'était intelligent et courageux de traverser un champs de mines-salle de tir déguisé en lapin?
-Mais mon devoir de livreur de pizzas?
-No,problem,tu la poses devant la porte, comme les pompes cirées d'un grand hôtel, elle est prépayée par carte bleue.
Quand BPost a racheté la pme où je bossais, moi aussi, je me suis dit : je vais faire le dos rond...
Ca n'a pas duré longtemps note, ils étaient vraiment trop cons les men in black de postiers. Rires
Résultat : me suis fait virée en septembre dernier! Mais la raison invoquée était : "absentéisme" et pas "mauvais caractère" rires
Courage !
Précisons que la technique du dos rond, comme celle de la nage entre deux o, comporte des risques, entre autre celui d'être confondu avec un toboggan dans une cour de récré sans surveillant.
Chaises musicales,secouage de cocotiers,rien de neuf,ça marche beaucoup trop bien pour qu'on s'en passe.
Cornus: je n'assisterai pas au combat final, c'est ce qui me console et je me fous complètement de qui l'emportera.
Oui, si je dois sortir les épines, je sais parfaitement faire...
Ipsa: le Calyste sait se rendre immangeable quand il veut! Je leur souhaite bien du plaisir! Quant aux grands hôtels, je m'en méfie un peu depuis quelques temps! Je n'ai pas une épouse pour éponger les dépenses, moi!
Caly: dans l'éducation nationale, il est sans doute beaucoup plus difficile de virer quelqu'un! Et puis, on en est tout me même pas là. C'est plutôt moi qui ai envie de me tirer!
Ipsa: je vais te faire un aveu: quitte à avoir quelqu'un sur le dos, je préfère nettement un adulte, mâle de préférence...
Les grands hôtels...Ah bon ! Parce qu'avant...on va tout savoir...
Ipsa: toujours que du consentant, chère!
Enregistrer un commentaire