Huit nouvelles de Yoko Ogawa, c'est un plaisir qui ne se refuse pas. Comme le suggère la quatrième de couverture, ces courts récits pourraient servir d'introduction à la lecture de son œuvre de plus en plus conséquente, en particulier de ses textes plus ambitieux, tant les thèmes qui y sont abordés sont récurrents dans ses romans.
Ainsi les personnages de la nouvelle qui donne son titre au recueil, Les Paupières, sont-ils une toute jeune fille et un homme d'âge mûr qu'elle a aidé à se relever alors qu'il était tombé dans la rue et qui l'emmène régulièrement sur une île où leurs rapports deviennent rapidement très ambigus, mélange de fétichisme et de voyeurisme. Ce thème est repris quasi exactement dans son roman Hôtel Ibis, publié en France en 2000.
L'originalité de ces nouvelles vient plutôt de leur composition, moins linéaire que celle des romans, composition qui mélange parfois les époques sans que le lecteur en soit informé et où la part de l'inconscient, toujours omniprésent dans l'ouvre de cette écrivain japonaise, est ici beaucoup plus clairement explicitée.
(Yoko Ogawa, Les Paupières. Ed. Actes Sud. Trad. de Rose-Marie Makino-Fayolle.)
mercredi 29 juin 2011
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