Hier soir, j'ai eu beaucoup de mal à m'endormir: était-ce le rosé bu assez copieusement au restaurant, la musique de Wagner ou la lourde chaleur de la nuit lyonnaise? J'ai lu, plus que d'habitude, en me disant que le lendemain, je ne serais pas frais pour mes cours et les deux conseils de classe qui les suivaient. A l'heure qu'il est, ça tire un peu, mais la bête est coriace!
Cet endormissement retardé (rare chez moi) m'a permis de terminer un roman policier en train, un des nombreux qu'Andrea Camilleri consacre aux enquêtes du Commmissaire Montalbano, ainsi nommé en référence à l'auteur de polars espagnol Manuel Vázquez Montalbán dont le héros, Pepe Carvalho, partage avec l'italien son goût pour la bonne gastronomie et les moments d'humeur massacrante . Les Ailes du sphinx ne me semble pas être son meilleur mais se lit tout de même sans déplaisir.
On y retrouve son personnage fétiche dans son commissariat de la petite ville fictive de Vigata, en Sicile (en réalité Porto Empedocle), avec ses collègues habituels, Fazio, Augello et le truculent et imbécile Catarella, toujours à la recherche de la bonne prononciation d'un nom propre et dont la propension à déformer les expressions proverbiales me rappelle une ancienne collègue professeur de gymnastique dont la préférée était: "J'ai dit à cet élève qu'il fallait prendre le cheval par les cornes et se mettre au travail!".
Le texte original mêle l'italien classique au sicilien et à divers patois locaux et la traduction de Serge Quadruppani est assez fidèle, grâce à différents subterfuges (dont, dans quelques livres, le recours au parler lyonnais), à ce meli-mélo linguistique.
Un petit plaisir sans prétention donc, mais je sais que, lorsque j'ai envie d'une lecture légère sans me prendre la tête, juste pour le plaisir, je peux faire confiance à Camilleri.
(Les Ailes du sphinx, Andrea Camilleri, Fleuve noir.)
mardi 14 juin 2011
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4 commentaires:
Il faut vraiment que je fasse connaissance avec ce commisasaire Montalbano, moi qui suis fan de Pepe Carvalho !
La Plume: ça devrait te plaire et c'est plein de truculence!
Aucun rapport, mais ton cheval cornu me rappelle une fille qui répétait à l'envi, en voyant le Vésuve "ah ce que c'est beau un volcan en érection..."
Lancelot: ça doit effectivement avoir du panache!
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