jeudi 25 octobre 2018

Le vent souffle où il veut

Du soleil, toujours du soleil. Un petit vent mais toujours pas de pluie (il serait temps qu'elle arrive !). Alors, hier après-midi, balade à pied dans mon quartier. Mes pas me portent jusqu'à l'entrée de la prison Montluc, tout près du fort du même nom et où furent internés, pendant l'Occupation, Jean Moulin, Marc Bloch et les enfants d'Izieu. En à peine un peu plus d'un an (43-44), plus de 9000 personnes ont transité par ces cellules.

J'avais déjà visité les lieux, il y a trois ou quatre ans, lors d'une journée du patrimoine. Mais hier, hormis deux groupes de lycéens, peu de monde. Je me laisse tenté par une nouvelle visite, libre celle-ci et volontairement faite à l'envers, pour ne pas suivre les groupes guidés.




Les douches

Ateliers

Verrière du bâtiment cellulaire

Les cellules


Passe-tinette





Caves converties en cellules


Chemin de ronde



Garage à vélos des surveillants


Quelques "figures" de la prison

Klaus Barbie, symboliquement interné quelques jours à Montluc en 1983
Albert Chambonnet, alias Didier, résistant assassiné en 1944

André Devigny, le seul détenu à s'être évadé de la prison
Je ne dirai rien de Barbie, que tout le monde, hélas, connait.

Albert Chambonnet, dont une rue de Lyon porte le nom, était l'époux de cette femme à qui j'ai succédé dans l'appartement que j'occupe : depuis la construction de l'immeuble, fin des années 30, nous en sommes à ce jour les seuls occupants.


Quant à André Devigny, un haut-savoyard, il écrivit un témoignage : Un Condamné à mort s'est échappé (1954 dans le Figaro puis 1956 chez Gallimard) qui inspira le film, de même titre, de Robert Bresson (1956), avec François Leterrier, tourné sur place. Le sous-titre du film est : Le Vent souffle où il veut.

6 commentaires:

CHROUM-BADABAN a dit…

Impressionnant comme vestiges !

Jérôme a dit…

Question de grammaire / linguistique Monsieur le professeur : l'emploi du présent pour les "occupants de l'appartement". Pourquoi me gêne-t-il?

vaileka a dit…

Un lieu qui serre le coeur....mais une rose bienvenue en dernière photo pour reprendre le souffle .

Calyste a dit…

Chroum : mais en assez mauvais état, ce qui les rend encore plus sinistres.

Jérôme : il m'a interpellé aussi, en écrivant. Mais je pense qu'il est correct. Et rassure-toi, je ne cohabite pas avec la veuve. D'ailleurs est-elle encore de ce monde ? J'en doute.

Vaileka : c'est ma première photo sur place, mais j'ai préféré la mettre en conclusion, pour finir sur une belle chose.

Cornus a dit…

Je connais de nom...

Calyste a dit…

Cornus : je t'y emmènerai après le musée des moulages !