mardi 23 octobre 2018

Boulevard du crépuscule



Non, rien à voir avec la rencontre de ce week-end. D'ailleurs, je peux vous l'avouer, aucun(e) des participant(e)s n'est vraiment une star du muet, puisque nous n'avons pas arrêté de bavarder pendant les deux jours passés ensemble.... Les pédagos, ça cause toujours, même à la retraite !

Non. J'ai revu hier soir ce film (Sunset Boulevard) de Billy Wilder (1950) avec, en vedettes principales, Gloria Swanson, William Holden et Erich Von Stroheim et, en "guest stars", Cecile B. DeMille, Buster Keaton et Hedda Hopper.

C'est un de mes films culte, pour son thème, pour ses acteurs, pour la qualité de la photographie, pour l'originalité dans le choix du narrateur, qui n'est autre que le mort de la piscine, pour le sens de l'autodérision qu'il a fallu à Gloria Swanson, vedette du muet, ou à Buster Keaton, pour accepter un rôle dans ce film.

On retrouve chez Agatha Christie la même "imposture" narrative dans son roman Le Meurtre de Roger Ackroyd (1926), où l'assassin est le narrateur lui-même. Mais, chez Christie, point de sentiment d'enfermement comme dans Sunset Boulevard, où William Holden s'empêtre lui-même dans les fils de la toile d'araignée tissée dans cette splendide villa hollywoodienne.

3 commentaires:

Unknown a dit…

oui, l'enfermement est le sentiment qui domine et la bâtisse, sa lourdeur, ses grilles d'entrée, est l'illustration de la situation mentale du héros.

Cornus a dit…

Je ne connaissais que de nom ! Et je vois qu'il y a Erich von Stroheim...

Calyste a dit…

Karagar : tout à fait. La maison vit sur sa gloire passée, comme l'actrice mais elle est un rapace qui ne lâche rien : voir le jeu de bras et de mains de Gloria Swanson.

Cornus : qui était alors en plein ostracisme cinématographique.