"Un livre culte", disait la bande publicitaire qui entourait la couverture. Je n'aime pas trop les superlatifs de ce goût là qui, la plupart du temps, sont bien frelatés, mais, après la lecture de ce roman, je dois bien avouer que je n'avais jamais rien lu de tel.
Le Jour des corneilles de Jean-François Beauchemin, un auteur québécois de Drummondville (où, par hasard, j'ai atterri il y a quelques décennies) présente l'histoire de deux êtres que l'on pourrait qualifier de monstrueux : un père, fac-similé de l'ogre des contes de notre enfance, et le fils qu'il a eu et élevé après la mort en couches de sa femme. Tous deux vivent retirés des humains, dans la forêt, comme des ermites ou plutôt comme des sauvages.
Le fils raconte comment il en est arrivé à se retrouver devant le tribunal qui doit le juger, je ne vous dirais pas pourquoi, et déroule sa vie de quasi primate dans les bois. Mais ce fils a un cœur et ne désire qu'une chose : être sûr d'être aimé, certitude qu'il cherche à acquérir à n'importe quel prix.
Le sujet n'est déjà pas banal mais le plus intéressant, c'est le style de l'auteur qui donne la parole à son personnage. J'ai tout de suite pensé à du Rabelais, de l'ancien français où l'on perçoit la langue actuelle, qui déroute un peu au début et à laquelle on s'habitue vite, au point même d'y trouver un plaisir immense.
(Le Jour des corneilles, Jean-François Beauchemin. Ed. Libretto.)
mercredi 23 octobre 2013
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2 commentaires:
Finalement, ce n'est pas un livre qui donne envie de "bailler aux corneilles" !
Chroum : un livre étrange. J te le conseille.
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