L'autre jour, en traînant dans une librairie, je n'ai rien trouvé de bien attrayant à me mettre sous la dent, ou sous l’œil. Et puis, j'ai repensé à Steinbeck, un des mes auteurs américains "classiques" préférés : je n'en avais pas lu depuis longtemps et, avec lui, j'étais pratiquement sûr de ne pas regretter mon achat. Aussitôt dit, aussi fait. Mon choix s'est porté sur Les Naufragés de l'autocar, pas un des plus connus mais un dont j'ignorais l'existence. Et, effectivement, je n'ai pas été déçu.
En Californie, des passagers d'un autobus restent coincés une nuit dans une auberge, tenue par le conducteur et sa femme, suite à une panne de la machine . Le lendemain matin, le moteur réparé, ils ne feront que quelques kilomètres avant de s'embourber sur une route secondaire rendue impraticable par des pluies diluviennes.
Parmi eux, le conducteur mexicain, un couple aisé et leur fille, un adolescent boutonneux plein de désirs et de pulsions, un vieil acariâtre, une jeune serveuse qui se croit laide, un commercial et une belle pin-up que les yeux de tous ces hommes dévorent.
Une sorte de huis-clos donc et qui fonctionne parfaitement, faisant peu à peu ressortir la personnalité profonde de chacun des "naufragés" et montant en intensité dramatique. Ce que j'aime chez Steinbeck, c'est l'art qu'il a d'adoucir la dureté de sa dent par l'amour qu'il porte à ses personnages, de petites gens toujours. Et puis, en toile de fond, il y a le paysage de la Californie, aride et dramatique lui aussi, comme il l'était déjà dans un de mes romans de prédilection, tous auteurs confondus : Des Souris et des hommes.
lundi 14 octobre 2013
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4 commentaires:
Bonsoir, Caliste
As-tu lu "De beaux lendemains" de
Russell Banks ?
je te le conseille fortement. C'est l'autocar qui me rappelle ce très bon roman américain très bonnement traduit par Christine Le Boeuf.
Et Russell Banks, c'est un "calibre". Un sacré pistolet d'intelligence et un homme "engagé" par dessus le marché !
Chroum : oui, je l'ai lu et j'avais beaucoup aimé, même si dans un registre plus sombre.
"Des souris et des hommes", nous en avions étudiés des extraits en cours d'anglais (au lycée il me semble).
Cornus : je suis sûr que ça te plairait en français. En plus, ce n'est pas très long.
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