Se lever tôt. Partir et, à la sortie de Lyon, entrer dans une brume épaisse. "Nous n'en n'aurons pas là-haut." dis-je à un Jean-Claude trop pessimiste. Et, là-haut, il n'y en avait pas. J'aime cette vallée de l'Azergues, peut-être parce que je ne la vois qu'en automne, ces châteaux, ses forêts, ses quelques églises romanes qui annoncent déjà les autres, de l'autre côté du col, dans le Brionnais. Les volets du vieil Hôtel des Nations, que j'ai toujours vus fermés, sont ouverts aujourd'hui. La bâtisse, vrai décor de film fantastique, reprend-elle vie ?
L'odeur d'humus des sous-bois, encore quelques fleurs sylvestres dont je ne connais pas les noms, la pourriture des arbres abattus, les fougères immenses, les gros rochers moussus, les oiseaux jacasseurs : j'ai tout retrouvé ce matin. Et des champignons, beaux, élégants, humbles ou prétentieux, si beaux que j'ai oublié de les photographier. Nous avons principalement cueilli des chanterelles grises et des bolets, une bonne vingtaine, de belles dimensions.
Repas dans notre auberge habituelle, où l'on nous reconnaît bien que nous n'y venions qu'à cette époque de l'année. Nouvelle cueillette l'après-midi, où je suis tombé sur trois insectes agressifs (guêpes ?), dont l'un m'a piqué à l'intérieur de la narine droite. Mais la douleur très vive, que je ressens encore un peu ce soir, n'a pas réussi à gâcher la fête que représente pour moi cette sortie rituelle pas plus que le goût divin de l'omelette aux cèpes de ce soir. Bientôt, nous y retournerons.
jeudi 3 octobre 2013
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2 commentaires:
Si tu savais ce que je t'envie. Aurons-nous droit à quelques photos la prochaine fois ?
Les chanterelles grises, souvent je trouvais les toutes premières début octobre aussi, mais ça durait parfois jusqu'à mi-novembre au moins.
Cornus : oui, pour les chanterelles, ce n'est que le début. Celles que nous avons cueillies n'étaient pas encore très grosses.
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