lundi 7 octobre 2013
Des choses simples
C'est aussi simple que cela. On signe quelques papiers, on emporte l'urne avec soi (il y avait si longtemps que je n'avais pas serré mon frère dans mes bras), on la cale à l'arrière de la voiture pour qu'elle ne se renverse pas. En arrivant au cimetière, on constate encore que lorsqu'il fait froid, il y fait plus froid qu'ailleurs. Dans l'urne, on récupère quelques cendres qui iront à la campagne, il le voulait. L'un et l'autre, nous tenons à les effleurer, sans nous l'être dit, sans l'avoir prémédité. Avant que l'employé de la mairie n'arrive, Sylvie est transie. Elle est remontée dans la voiture. La place au columbarium est déjà ouverte. Pas de numéro, pas de nom pour l'instant, rien. L'employé est un brave homme qui ne prend pas la tête de circonstance. Je voudrais l'en remercier mais je lui parle des gens du village. Il me dit son travail, sans plainte, sans passion non plus. Devant nous, il referme le réceptacle et nous remontons la forte pente en direction du parking. Il faut encore aller commander l'inscription. Au retour, Sylvie me parle, beaucoup, comme elle ne m'avait jamais parlé. Dehors, le ciel est gris.
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2 commentaires:
L'urne de mon frère est enterrée dans le terrain en Alsace, j'aime bien m'y arrêter et lui dit toujours quelques mots.
Valérie : le mien est tout près du caveau familial, face aux beaux monts du Pilat.
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