Une charmante jeune fille traverse la chaussée, poussant devant elle ce que l'on appelait autrefois un landau ( mais comment cela s'appelle-t-il aujourd'hui ?). J'arrête ma voiture suffisamment loin d'elle pour qu'elle n'ait aucune crainte. Elle sourit, d'un sourire radieux, splendide. Comme elle semble heureuse d'être mère, comme il lui plaît de contempler son bébé ! J'en suis touché, vraiment.
Mais que regarde-t-elle au juste ? Alors qu'elle s'approche, je me rends compte que ses yeux portent plus haut, dans le vide, dirait-on. Et je remarque alors les fils qui lui pendent des deux oreilles et le petit micro attaché au bout.
Sait-elle seulement où elle est ? Elle ne m'a même pas vu. Elle a oublié la poussette et le bébé, la rue, les voitures. Elle sourit à son téléphone.
mardi 1 octobre 2013
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6 commentaires:
A oui, je ne m'attendais pas à ça.
Cher Calyste,
Je découvre tes billets, tes lectures, une mine!
Oui, c'est triste les marronniers condamnés, et ces barrières...
Oui, c'était tristoune aussi ce pot de départ (tu as raison le tien était mieux) mais quel bonheur de te voir si détaché, loin déjà, et heureux de l'être!
Et maintenant, au plaisir de te lire et te découvrir...
E.
Calyste, justement j'ai un billet en tête à propos de cela. Combien de fois ces derniers temps j'ai vu une mère tête penchée pour retenir son téléphone tout en manœuvrant le regard vide une poussette. Que vont devenir ces enfants dont la mère ne partage ni le regard ni le babillage ?
Mais non mais non, les mamans savent faire plusieurs choses à la fois ! Il est fort probable qu'elle ait répondu au téléphone, pensé à son bébé et vu la voiture !
Valérie > ...et dont la mère va travailler le dimanche. Les bébés vont devoir apprendre la solitude très tôt !
Cornus : à vrai dire, moi non plus.
E: merci pour ce que tu me dis là et bonne "croisière" sur le Potomac...
Valérie : je pense qu'ils ressembleront beaucoup à leurs parents, ce qui fait peur.
daniel : elle n'en avait pas l'air, en tout cas.
Plume : toujours ça de gagner (tu vois, je suis dans un grand jour, je vais réécouter ton air de l'autre jour.)
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