L'annonce d'une retraite éventuellement plus proche que prévu me remplit de joie et me démotive en même temps. J'ai beaucoup de mal, ce soir, après un dimanche bien rempli, à me faire à l'idée que, demain matin, il faudra se lever à six heures et embrayer sur une journée de cours. Il me semble que j'ai des milliers de choses plus intéressantes à faire: finir l'aménagement de mon appartement, flâner dans Lyon ensoleillé, appareil photos en main, donner des coups de fils aux uns et aux autres, y compris à ceux qui ne m'appellent plus depuis longtemps, lire, écouter de la musique...
Je sais aussi que cette cessation d'activité, il faut que je la prépare, que je me fasse à l'idée de ne plus transmettre, de ne plus être "utile": mes élèves me manqueront, c'est sûr, à un moment ou à un autre, et j'aurai du mal, les jours de rentrée des classes, à me dire: "Tu n'y vas pas!". J'aurai soixante ans cette fin d'année, et je ne veux pas entrer dans la catégorie des gens qui se laissent glisser parce qu'ils ne travaillent plus. Une amie me conseillait de donner ensuite de mon temps pour des soutiens scolaires ou pour adultes. Je suis bien sûr de ne pas en vouloir, de ça. Je chercherai plutôt du côté du bénévolat pour des œuvres caritatives, si possible éloigné de mon activité actuelle. Ou alors quelque chose autour des livres. Il faut que j'y pense.
dimanche 1 avril 2012
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8 commentaires:
"Je sais aussi que cette cessation d'activité, il faut que je la prépare, que je me fasse à l'idée de ne plus transmettre..." Moi aussi j'ai trouvé ça difficile. Très difficile. Ça n'était pas encore la retraite, j'avais du taf avec mes traductions et corrections de manuscrits, mais d'avoir comme seul interlocuteur mon écran, pfiuuu...Bon, je m'y suis faite au bout d'un an. Ça ne me manque plus trop. J'ai la chance de participer de temps à autre à des stages d'écriture ou des projets de théâtre ou de cinéma, et là je vois du monde, même si c'est très ponctuel ça fait du bien. Car se sentir inutile, oui, ça c'est dur à avaler.
Cela dit avoir son temps pour soi, c'est un vrai bonheur ! S'accorder de la fainéantise sans angoisser parce qu'on devrait bosser, hmmm que c'est bon !
Et je ne suis pas encore en retraite, juste au chomdu ! Mais je sais que je ne bosserai plus, alors c'est tout pareil. Et finalement ça se passe beaucoup mieux que je n'avais cru.
Sinon, rien à voir, mais ce matin je n'accède plus que note par note sur ton blog. Est-ce que c'est normal ? Une nouveauté blogger ?
Tout va bien, la page se présente en entier comme avant.
Personnellement, je ne verrai pas ça d'un mauvais oeil si on m'annonçait une retraite anticipée, très très anticipée.
Au moins, cela me permettrait d'avoir enfin du temps pour rédiger des articles ou des livres (enfin un pour commencer). Cela m'occuperait pas mal. Après, il y a plein de trucs qui me permettrait de concilier mon intérêt pour la végétation et les beaux paysages. Mais là, il faut que j'arrête de rêver.
Cornus: la mienne n'a rien d'anticipée et, si on me la donnait tout de suite, je ne dirais pas non!
Oui bien sûr, je parlais de mon cas de pure fiction. Si mon j'ai la retraite à 70 ans, il faudra que je m'estime heureux. Quel cauchemar
Cornus: tel que je te connais, tu seras encore en pleine force de l'âge!!!
Je ne suis pas sûre de pouvoir la prendre la mienne, mais je sais que j'aurai mille choses à faire.
Valérie: ça, je n'en doute pas, telle qu'il me semble te deviner!
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