jeudi 5 avril 2012

Triduum, acte 1

Une seule heure de cours ce matin. Ensuite, ce fut la descente jusqu'à la Cathédrale , via la montée du Gourguillon, pour la messe du Jeudi Saint. Tous les établissements scolaires de notre tutelle étaient conviés ce jour à célébrer le premier acte du triduum pascal, la Cène, dernier repas du Christ en compagnie de ses apôtres. Et j'y suis allé, plutôt que surveiller les élèves restant en étude.

Un millier d'enfants environ participaient à cette célébration. Je ne regrette pas d'avoir vu ça avant de quitter la vie active. Nous n'attendions pas tant de monde et cette affluence m'a ému, plus que je ne l'aurais cru. Des élèves de tous âges du primaire à la terminale se sont réunis dans la grande nef centrale, ainsi que nombre de professeurs, catéchistes et quelques parents. Nous n'avons pas souvent l'occasion de nous retrouver ainsi, enseignants et enseignés de toutes les écoles.

La messe fut simple mais prenante. Chaque établissement avait participé à la réussite de l'ensemble et, même si, à mon avis le lavement des pieds autrement que symbolique ne s'imposait pas, rien dans le déroulement de la cérémonie ne m'a agacé, sauf bien entendu le geste inutile et convenu de serrer la main de son voisin en signe de paix (mais cette nouvelle pratique m'a toujours irrité). Et, comme d'habitude, la prière du Notre Père m'a profondément bouleversé par sa simplicité et sa profondeur.

12 commentaires:

Didier M a dit…

Et oui j'te dis: la grâce, la grâce c'est le seul programme qui nous pourrait nous donner envie de voter.

P. P. Lemoqeur a dit…

Je suis incorrigible....
au lieu de lire comme tu l'as écrit :
"via la montée du Gourguillon, pour la messe du Jeudi Saint."
j'ai lu "via la montée du Goupillon"...
Faut dire que ce genre de trucs m'arrive plus qu'à mon tour...

Caly a dit…

Je me souvenais vaguement de cette prière (le notre père) éducation catholique oblige.

J'ai été la relire, mais non, même si ton billet m'interpelle, je n'arrive pas à adhérer.

Mais je conçois, vu que je le ressent aussi, l'émotion que peuvent provoquer ces réunions de masses.

Bises

Cornus a dit…

Sincèrement, je ne crois pas être "simplement" agnostique ou incroyant, je suis intimement et définitivement persudé de l'inexistence de Dieu dans les formes les plus couramment retenues par les réligions monothéistes (et les autres pour le peu que j'en sache).
Cela n'empêche pas que l'on puisse trouver certaines cérémonies catholiques "intéressantes", rassurantes, voire conviviales.
La dernière messe (avec parents et enfants de l'ancienne école de Fromfrom) à laquelle j'ai assisté à moitié il y a à peu près deux ans, m'avait bien agacée car j'avais trouvé le curé beaucoup trop orthodoxes et traditionnel, voire paternaliste. Aucune envie, à lissue de cette cérémonie de discuter avec ce prêtre, comme j'ai pu le faire avec d'autres où les liens d'amitié sont évidents.

Cornus a dit…

sans toutes les fautes et avec des guillemets à orthodoxe

Petrus a dit…

Merci, je ne suis donc pas le seul "sauvage" à ne pas aimer le serrement de mains !

laplumequivole a dit…

Ah oui la poignée de main, c'était l'hyper grande nouveauté quand j'étais gamine et qu'on me traînait encore à la messe (et la semaine sainte je te raconte pas c'était la totale !). Je détestais ça et je m'arrangeais pour me moucher, essuyer mes lunettes ou remonter mes chaussettes à ce moment-là. Heureusement j'étais souvent entre mes parents et comme eux ne supportaient pas non plus j'étais assez tranquille. Sauf quand il y avait quelqu'un du rang devant qui se retournait pour nous serrer la louche...Mon père alors tirait une tronche de pain de six livres, et ça, ça me faisait rigoler !

Calyste a dit…

P.P: on peut se donner la main. Un jour, passant devant une villa, j'ai lu, sur la porte: "Attention à la garce", là où, bien sûr, il fallait lire "Attention à la marche"!

Caly et Cornus: le tout est de respecter les convictions de chacun, ce que, j'en suis sûr, vous faîtes tous deux.

Petrus: Ah, toi aussi ? Ça me rassure

La Plume: une tronche de pain de six livres! J'imagine bien la scène. Mon père, lui, n'entrait dans une église que contraint et forcé.

Cornus a dit…

Respecter, certainement, à condition que cela ne heurte pas d'autres valeurs qui me semblent plus fondamentales.

karagar a dit…

attention, croisade cornusienne, si j'ose m'exprimer ainsi!

Cornus a dit…

Mais non Karagar, mais non... Enfin, pas encore ! :-)

Calyste a dit…

Cornus: évidemment. Le respect s'entend dans les deux sens.

Karagar: merci de me prévenir. Je vais revêtir ma cotte de maille.