Pas de pluie aujourd'hui. Ciel moutonneux mais à dominante bleue. Jour de sortie donc, avec mon appareil photos qui commençait à s'ennuyer depuis quelque temps. Le beau temps et les vacances, ça stimule. Journée Confluence donc. Confluence, c'est le nouveau quartier "branché" de Lyon, de l'autre côté des voûtes, comme on disait autrefois avec une petite moue méprisante. Il est vrai que ce bout de presqu'île n'avait rien, à l'époque, de bien folichon.
Fin de matinée culturelle avec la visite au Nouvel Hôtel de Région de l'exposition Truphémus (du 3 mars au 23 juin) dans le grand atrium. Je connaissais ce peintre lyonnais (bien que né à Grenoble) pour en avoir vu quelques toiles lors d'une exposition précédente et j'avais particulièrement accroché. La visite d'aujourd'hui m'a confirmé dans ma première impression. Ce monsieur de 90 ans est un grand peintre figuratif. L'expo s'intitule Les trois Lumières et présente des œuvres peintes entre 1951 et 2011 sur différents thèmes: natures mortes, ateliers (des quais de Saône et du Vigan, dans les Cévennes), autoportraits, marines et Japon et enfin cafés de Lyon. Ce sont surtout ces dernières qui m'ont arrêté un long moment parce que le peintre a su y capter non seulement la lumière si particulière dans sa "fragilité" de la ville mais aussi la solitude tranquille et une certaine douceur de vivre. Je crois que ce qui m'a le plus surpris, c'est de retrouver, en toute modestie, dans ses toiles nombre de mes sujets de prédilection pour mes propres photographies, par exemple l'amour des portes, et de ce qu'elles découvrent tout en en gardant le mystère, et les scènes de la vie de tous les jours, avec des gens sans importance surpris dans un moment où ils oublient ce qu'ils sont. Conversations silencieuses, lecture solitaire, attente de l'autre, contre jour et modulations brumeuses. Pas de photos, hélas, à vous montrer: interdiction formelle affichée à l'entrée. Si vous avez l'occasion de passer par là...
"J'ai beaucoup peint Lyon et particulièrement certains de ses cafés à une époque où j'avais le sentiment que leurs jours étaient comptés et que ce climat que j'appréciais disparaîtrait avec eux. Il y avait un tel accord entre le cadre vieillissant et une certaine population qui trouvait là un peu d'humanité, de chaleur et, dans le silence succédant à des atmosphères plus bruyantes, la possibilité de poursuivre leur rêverie personnelle." (Jacques Truphémus)
vendredi 13 avril 2012
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4 commentaires:
Tu avais montré déjà l'hôtel de région ? Je ne m'en souviens plus. Moi qui n'ai connu que celui de Charbonnières...
Cornus: oui, un peu avant son inauguration. Rien à voir dans son architecture avec celui de Charbonnières. Tu peux en trouver des photos sur mon site Flickr.
J'ai retrouvé une photo de l'intérieur (qui m'avait rappelé un bâtiment d'une des direction de la Commission européenne à Bruxelles), mais de l'extérieur, je n'en suis pas sûr.
Cornus: alors, je t'en remettrai quelques-unes, rien que pour toi.
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