Après le coup de fil d'Amédé qui m'annonçait une métastase aux côtes, je n'ai pas eu envie d'écrire. Je me suis promené dans les photos que j'ai installées sur cet ordinateur.
Combien y en a-t-il? Plus de mille, sans doute. Certaines me touchent particulièrement. Ce ne sont jamais des photos de personnes, je n'aime pas ces clichés-là. Ce sont toujours des morceaux de ville, ou parfois de campagne, pris sous un certain angle qui essaie le plus souvent de mettre en valeur la géométrie des formes et des volumes. L'objet ne m'intéresse que dans ce sens: le faisceau de lignes qu'il tisse avec son environnement.
En même temps, j'étais un peu surpris: comme cette année a été pleine! De Juillet à Juillet, tant de choses, tant de pas, tant de rencontres. A cette date, fin Juin, l'an dernier, je ne connaissais pas J., je ne connaissais aucun des êtres avec qui je communique maintenant presque tous les soirs par commentaires ou mails interposés. Je n'avais pas ce blog. Ma vie était tout autre. En fait, à cette époque, je crevais de solitude, sans vouloir me l'avouer. Aujourd'hui, je la vis un peu mieux, même si...
J'ai découvert des domaines nouveaux, j'ai bougé, beaucoup, j'ai suivi diverses manifestations lyonnaises, culturelles ou autres, j'ai retrouvé d'anciens amis, j'ai fait tout pour briser ma vie d'habitudes et d'automatismes.
Les vacances arrivent maintenant. Passé le temps du repos salutaire, c'est toujours un moment que je vois venir avec appréhension. J'ai vécu près de trente ans sans me poser de questions sur le programme de ces mois d'été. Accompagner la chorale d'enfants dans sa tournée estivale à l'étranger, puis, avec Pierre, rejoindre Bons et le Chablais pour s'y reposer et faire quelques améliorations à l'intérieur de la maison.
Aujourd'hui, plus de Pierre, plus de maison, plus de Chablais. Et améliorer mon appartement de Lyon qui en aurait grand besoin, ça ne m'intéresse pas, ou plutôt je ne m'en sens pas le courage seul.
Et voilà que je retombe dans ma nostalgie coutumière. Alors que je voulais parler de la surprise et de la joie, en revoyant mes photos, de découvrir tout ce qui avait rempli cette année.
J'ai l'habitude, presque chaque jour, de dire le Notre Père. Je sais que beaucoup trouveraient cela ridicule. Ça ne l'est pas pour moi. Je l'ai dit hier sur la tombe de Pierre et ce que j'en retire, c'est de la joie et de la sérénité. Pour moi, ce n'est pas une prière de demandes, mais une prière de remerciements. Et c'est merci que je veux dire pour cette année écoulée.
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1 commentaire:
Tu as raison, la religion a été inventée pour ceux qui en ont besoin.
Moi, je prie à l'église, au cimetière et chez moi devant une petite icône ramenée de Chypre et représentant St Philippe.
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