Lorsque l'émotion pointe son nez, il faut que je bouge, que je me fatigue, que j'expulse le trop-ci trop-ça.
Donc, cet après-midi, alors qu'il faisait lourd et que le ciel semblait vouloir se couvrir, direction le Parc de Miribel pour un grand tour du lac. Les parkings sont pleins, les abords de l'eau envahis. Je suis toujours surpris par le nombre de gens qui ne travaillent pas. Chômage? RTT? Horaires décalés? Après tout, moi aussi, j'y étais, et je travaille pourtant (oui, bon, d'accord, comme un prof!).
Démarrage difficile. Des courbatures dans les fessiers. c'est nouveau, ça. Mais comme d'habitude, une fois les premières douleurs passées ("Mais qu'est-ce que je fais là? Il fait trop chaud! Dire que j'aurais pu faire la sieste! Et si je prenais le soleil, tranquillement?"), que du plaisir. Il ne faisait pas si chaud que ça, avec une légère brise, sauf dans les grandes lignes droites sans un arbre. J'avais prévu une casquette, je l'ai mise. Mais j'aime la grosse chaleur quand je suis bien dans ma peau, elle me donne l'impression d'être vivant, plein, physique et pas seulement cerveau en constantes interrogations.
Je n'ai rencontré personne, à l'exception d'un autre fou, qui m'a souri avec l'air de s'excuser, essoufflé et le visage cramoisi. Quelle tête avais-je moi-même à cet instant? A un moment, près d'une plage, j'ai vu la police et les pompiers emmener quelqu'un. Il y a déjà eu des noyades ce week-end. Le trop brusque changement de temps rend les gens irresponsables.
Le corps a bien suivi l'effort que je lui demandais. J'ai bien fait attention de m'hydrater convenablement et je suis arrivé à ma voiture à peine une heure (moins deux minutes) après mon départ. Par ce temps, je trouve que c'est déjà bien. D'ailleurs, sur le parking, avec mon maillot trempé de sueur et collant à mon torse, j'avais quelque chose de Marlon Brando dans Un Tramway nommé désir. Si, si, Stéphane, je t'assure. Pour les traces sur le coton, la ressemblance était frappant.
Je suis descendu alors à la plage, après avoir changé de t-shirt. Pas la peine de provoquer des émeutes, je n'avais que peu de temps devant moi. Une bonne trempette dans une eau très agréable, un bon quart d'heure à sécher sur ma serviette en regardant à droite à gauche la progression du bronzage sur les corps alanguis ou debout à contempler l'horizon (mention spéciale pour un dos somptueux et une chute de reins dont vous m'auriez dit des nouvelles si vous l'aviez vue!), et retour à la ville, au vélo, à ma mère. Et maintenant, ici, devant le clavier. Peut-être, de l'autre côté de l'écran, y a-t-il aussi de magnifiques versos! Bon, tu arrêtes maintenant, tes allusions grivoises! Nous sommes entre gens sérieux ici! Ca suffit comme ça!
( Juste rajouté, pendant que la duègne qui loge quelque part dans un des deux lobes de mon cerveau ne m'entend pas, que je compte bien remettre ça jeudi après-midi. Mais chut! La revoilà!).
Oui, bon, d'accord, j'ai assez écrit pour ce soir. Je vais lire les autres, maintenant. (Et ceux qui voient un jeu de mots dans le titre de ce billet ne sont que des malotrus.)
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
4 commentaires:
Marlon Brando ? Ben voyons !!! Et tu n'as pas rencontré Vivien Leigh par hasard ?
Ton histoire me rappelle mes études à Strasbourg et cette ancienne gravière où...!
Quand je pense que certains voudraient simplifier la ponctuation! Pour Stéphane, trois points d'exclamation et deux d'interrogation. Pour Pierre, un seul point d'exclamation mais des points de suspension qui, que, enfin bon...
Ben quoi ?!?...
Enregistrer un commentaire