Aujourd'hui, centième anniversaire du transfert des cendres d'Emile Zola au Panthéon, sous les huées, six ans après la mort de l'écrivain, de certains anti-dreyfusards acharnés.
Bonheur d'entendre à la radio quelques extraits de "J'accuse", son célèbrissime article paru dans l'Aurore en 1898. Qui aujourd'hui aurait ce courage-là, le courage d'écrire un tel texte? Et avec quelles conséquences?
Au lieu d'accuser, de nombreux journalistes préfèrent rester à l'affût et répercuter le moindre manquement de langage, prétendu ou avéré, du président de la République, offusqués comme des vieilles filles sur un banc de square à qui de vilains garnements auraient tiré la langue. Est-ce là l'essentiel? Messieurs les journalistes, laissez aux enseignants la tâche de corriger les écarts de langage quand il le faut, et consacrez-vous davantage à ce pour quoi vous êtes faits: une information claire, si possible bien rédigée, vérifiée et objective. Ou alors, prenez partie, mais là aussi faites-le clairement.
Quant à moi, j'ai repensé au plaisir que j'ai eu, adolescent, à lire cet auteur qui, dans mon panthéon littéraire de l'époque, venait tout de suite après Balzac, au bouleversement ressenti quand j'ai découvert Germinal, moi le fils de mineur. Serais-je capable aujourd'hui de m'atteler à une oeuvre de l'un de ces deux auteurs? Pas sûr.
mercredi 4 juin 2008
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
Moi, j'aime beaucoup Zola. Je ne connais pas très bien son oeuvre, sauf Germinal, un film que je montre à mes élèves quand nous étudions les problèmes sociaux. (Les Maheu en ont plusieurs, me semble-t-il!) Mais je viens de suivre un cours dans lequel on a vu les films Gervaise et The Life of Émile Zola (film américain), et j'ai même fait une projet sur lui. Maintenant j'ai envie de lire tous les romans dans les Rougon-Macquart - un projet que je ne finirai pas cet été, je pense. ;-)
Je m'excuse : UN projet.
On dirait que je suis anglophone... ;-)
Enregistrer un commentaire