samedi 7 juin 2008

Quand le ciel bas et lourd...


Et si je vous dis qu'il a plu aujourd'hui à Lyon, et qu'ensuite le temps est resté gris toute la journée! Comme chez vous? Tant mieux: on se sent moins seul.

Un temps idéal pour finir la chasse aux lions dans les quartiers excentrés où il m'en restait quelques-uns à débusquer. Au moins, je n'ai pas été déçu: le temps s'harmonisait parfaitement avec le paysage.

D'abord les nouveaux locaux du Progrès (le grand journal local), dans le quartier de la Confluence. Travaux, travaux et travaux. Et c'est encore plus triste, je pense, en fin de semaine car il y a les trous mais pas les hommes (sans très mauvais jeu de mots). Un univers désolé sous le gris des nuages. Et dire que bientôt ce sera le quartier branché de Lyon. Déjà la moitié des logements en construction sont vendus, à des prix de fous!

Ensuite, à l'autre bout, Vaise. Le neuvième arrondissement est lui aussi en pleine mutation urbanistique. Les taudis sont abattus, du béton et du verre les remplacent, on réhabilite quelques usines, quelques entrepôts, pour donner là aussi un petit air à la mode. Mais on n'a pas encore touché au délicat problème du trafic. Donc embouteillages, embouteillages et embouteillages. Qui a pensé ce plan de circulation? Et impossible de se garer. Quand enfin, je trouve une place payante libre, je me crois sauvé. Que nenni! Je n'ai pas un centime sur moi! Seule consolation: la mairie était ouverte (pour cause de mariage), j'ai pu y entrer. Cela m'évitera de revenir.

Le dernier lion photographié de la journée se situe encore plus loin dans un hôtel des bords de Saône, juste avant le panneau indiquant la fin de la commune.
Bref: beaucoup de temps perdu, mais je les ai!

A ne pas encore avoir été attrapés, il m'en reste deux, dont l'un à cinq cents mètres environ de mon travail. Je crois que, symboliquement, je vais le garder pour la fin.

Je reviens, en fin d'après-midi, de la livraison d'eau minérale à ma mère. Comme je n'y vais pas demain (invitation à midi), ni les deux premiers soirs de la semaine (conseils de classe), je devais le faire aujourd'hui.
Étrange sensation que d'arriver à un autre moment que d'habitude. J'ai eu l'impression fugitive de violer un instant d'intimité entre ma mère et ma soeur, un instant réservé à ces deux femmes. Je n'ai jamais senti aussi fort le lien qui les unit.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Non seulement il a plu, il a fait gris mais en plus il fait froid, très froid... J'ai renoncé cette année à photographier les lions, je me contente d'admirer ceux de la Presqu'île et de la rive droite de la Saône. Mais avec tes photos, plus besoin d'affronter la pluie et le froid. Vivement le soleil pour ressortir mon appareil...

Anonyme a dit…

Ah oui alors, vivment le soleil !
Je l'ai déjà dit et le redirai le temps qu'il faudra :)