Je dors maintenant la porte-fenêtre largement ouverte sur la balcon, volets tirés. Le frais de la nuit peut entrer, les bruits de la cour aussi.
Hier soir, j'ai réentendu le coucou qui chantait minuit, quelque part, dans un des appartements donnant sur la cour. Je l'avais oublié, il est pourtant là depuis plusieurs années, l'été, lorsque je peux l'entendre.
Comment ne pas avoir en tête immédiatement cette horloge suisse qui faisait face à la porte d'entrée, à Bons en Chablais, sur le mur de la cuisine? Le premier geste de chaque séjour à la campagne consistait à le remonter, le dernier avant le retour à Lyon à l'arrêter. Ainsi, il y avait continuité d'une fois sur l'autre. Nous reprenions nos pantoufles, nos habitudes et nos horaires.
Nous l'arrêtions aussi la nuit, la chambre de Pierre étant juste au-dessus, mais je pouvais faire la sieste, dans le salon à côté, sans qu'il me réveille. Hier soir, alors que je me couchais, ce son familier m'a ému. Je me sens prêt maintenant à parler de cette maison et de Pierre. Évoquer ces souvenirs ne me démolira pas. Mais j'ai peur de ne pas parvenir à transcrire exactement ce que j'ai vécu, ce que j'ai ressenti tout au long de ses années. Je voudrais que ces billets à venir, très importants pour moi, soient parfaits, aussi bien dans l'évocation juste que dans le style approprié.
Les vacances arrivent, j'aurai plus de temps, je vais essayer. Tout cela peut paraître mièvre- un coucou, c'est un coucou-, pas pour moi. Les trois ou quatre billets que j'ai écrits sur Yvon, au début de ce blog (Abécédaire Y) ont coulé de source, je n'ai jamais réfléchi, et ils témoignent bien de ce que j'avais à dire. En sera-t-il de même cette fois-ci? Pour l'instant, comme un cheval rétif, je suis devant l'obstacle, me refusant à sauter.
mardi 24 juin 2008
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2 commentaires:
Et pour une bise, tu sautes ?
".... se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue. "
Vous passerez dans mon bureau, jeune homme, afin de nous étendre davantage sur le sujet.
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