lundi 9 avril 2012

Sculptural

Un autre mot que j'aime, doux et dur à la fois, comme la ligne des corps qu'il impose aux phantasmes, de ces corps parfois rencontrés qui font trembler la main et que l'on préfère voir plutôt que de les toucher parce que l'œil se lasse moins vite que la main, parce qu'il a plus d'un tour dans son sac, l'œil, pour imaginer au delà de la réalité, parce que ce mot me renvoie inlassablement aux naissants émois d'un enfant feuilletant, dans une quête insatiable, ses premières visions de la statuaire antique dont on avait si bien masqué le sexe qu'il ne pouvait qu'évoquer la perfection.

5 commentaires:

charlus80 a dit…

je suis belle ô mortels comme un rêve de pierre
Et mon sein où chacun s'est meurtri tout à tour
Est fait pour inspirer au poète un amour
Eternel et muet ainsi que la matière...

Calyste a dit…

Charlus:
Car j'ai, pour fasciner ces dociles amants,
De purs miroirs qui font toutes choses plus belles:
Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles!

charlus80 a dit…

Au bout du bout de tout, il restera la poésie! Le reste n'est que littérature (si je puis dire...)

Fred a dit…

Je suis de retour avec quelques photos pour l'instant.
Le hasard fait que je poste une photo qui pourrait illustrer tes derniers propos... http://minedujour.blogspot.fr/2012/04/banzai.html
Cela m'a fait sourire.
Au plaisir de te lire.

Calyste a dit…

Charlus: je sauverais deux ou trois autres choses...

Fred: je viens justement de découvrir ton retour et de mettre un petit commentaire chez toi. Heureux de te voir à nouveau parmi nous!